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Biner, pailler, ombrager : voici comment sauver votre potager de la sécheresse

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Par Véronique Fouya via

Comme nous, les plantes transpirent et elles évaporent de l’eau. Si d’ordinaire, les légumes ont besoin de 1 à 10 litres d’eau au M2, au-delà de 27 degrés, il leur en faut davantage pour compenser ces pertes. Quand les feuilles des salades flétrissent, quand les betteraves ont du mal à croître, il est temps de réagir. Certains gestes assez simples sont susceptibles de préserver vos récoltes.

 

Maintenir l’humidité du sol

Pour lutter contre les épisodes de sécheresse qui vont se multiplier, l’objectif du jardinier sera d’économiser l’eau et plusieurs techniques vont l’y aider.

- Pailler : le paillage reste la technique de choix pour limiter l’évaporation de l’eau. Entre 10 et 20 cm d’épaisseur sont nécessaires et le paillage peut très bien se réaliser avec des tontes de pelouses, des feuilles ou bien encore du compost. Yves Marot est pépiniériste : " L’objectif est d’apporter de la matière organique ; cela va permettre de conserver de l’humidité et cela favorisera la présence de vers de terre par exemple qui vont œuvrer dans le même sens."

- Biner : avec la sécheresse, une croûte superficielle s’est formée à la surface de la terre ; il convient de la casser, régulièrement, afin de favoriser l’absorption de l’eau dans le sol.

- Ombrager : pour faire pousser les légumes, 6 à 8 heures d’ensoleillement suffisent amplement. L’ombrage reste donc une bonne option pour les protéger en période de canicule. Des canisses ou un voile d’ombrage seront apposés au-dessus des plantations en prenant garde à les arrimer solidement.

- Arroser : un sol bien équilibré est susceptible de stocker plus de 100 litres d’eau sur le premier mètre de profondeur. C’est dire si les plantes disposent de réserves. Un arrosage tous les 5 jours peut donc être considéré comme suffisant. On arrosera tôt le matin ou de préférence deux heures avant le coucher du soleil, en évitant le feuillage et en prévoyant de déverser un bon arrosoir au m2. Cet arrosage abondant pénétrera en profondeur dans la terre et il sera plus efficace qu’un arrosage superficiel qui s’évaporera rapidement.

- Le goutte-à-goutte : c’est un excellent moyen d’économiser l’eau ; en plaçant le tuyau au pied de la plante, elle va bénéficier d’un arrosage bien ciblé et régulier et les racines seront bien irriguées. Le système peut se raccorder à l’eau de ville ou sur une citerne d’eau de pluie et dispose parfois de programmateurs.

- Des billes d’argile : on les place généralement en pot mais elles peuvent très bien faire leur office en pleine terre. En plaçant des billes d’argile autour des pieds des légumes, on assure le drainage des plantations.

- Des oyats : C’est une technique éprouvée depuis plus de 2000 ans. Ces jarres poreuses, enterrées dans le sol, vont laisser passer l’eau par capillarité. Elles conviennent assez bien aux potagers en carré mais sont plus onéreuses que le goutte-à-goutte. Toutefois, d’après Yves Marot" ces vases sont plus indiqués dans des terres argileuses qui permettent à l’eau de circuler facilement que dans des terres sableuses et drainantes."

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Si malgré ces précautions, vos récoltes souffrent trop de la sécheresse cet été, il faudra peut-être songer à l’avenir à planter des légumes plus résistants, comme les haricots, les choux ou les légumes racines, des variétés assez anciennes cultivées à une époque où les potagers n’étaient pas systématiquement arrosés.

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