Regions

Binche, Tournai, Mons, La Louvière, des centres-villes en manque de commerces

Image d’illustration.

© Saul Granda

Des magasins vides dans les centres-villes, le constat n’est pas neuf. Les crises se succèdent et les commerçants tirent de plus en plus la langue. C’est le cas à Binche où près d’un magasin sur quatre est vide. Les commerçants qui restent ne voient pas beaucoup de clients passer. "Il se passe des journées entières où on ne vend rien du tout", nous explique cette commerçante.

Un mal presque généralisé

Selon des chiffres de l’Association du Management du Centre-Ville (AMCV), Binche est la ville hennuyère la plus touchée par cette désertion. Selon les chiffres de l’association, la cité des gilles est dans le top 3 (après Verviers et Arlon) des villes wallonnes où il y a le plus de magasins inoccupés soit un taux de 23,9% de cellules commerciales vides.
Ailleurs dans le Hainaut, La Louvière (22,6%), Mons (22,4%) et Tournai (20.9%) sont aussi dans le rouge. Ajoutez à cela que certaines enseignes ferment et sont transformées en logement plutôt qu’en nouveaux commerces.

Charleroi et ses travaux

Du côté de Charleroi, la situation est sensiblement la même avec un taux de cellules vides de 21,8% rien que dans la Ville-Basse. La rue de la Montagne quasiment vide de commerce, est symptomatique de cette absence de commerces. Une des raisons avancées par les Carolos pour expliquer cette situation, c’est que la Ville-Haute est envahie de chantiers mais les travaux sont un mal nécessaire selon Jean-Luc Calonger de l’AMCV :"Les travaux, c’est un passage obligé pour une amélioration du cadre de vie urbain et aussi pour une relance d’activité économique et d’activité commerciale. Déjà maintenant dans les zones les plus rénovées, on voit que les investisseurs reviennent, les prix des bâtiments montent, on sent qu’il y a une dynamique positive qui est en cours. Donc d’ici deux trois ans, nous allons remettre la Ville-Haute et la Ville-Basse ensemble".

Ath, un exemple à suivre

Tenir un commerce dans un centre-ville serait donc devenu intenable ? Pas vraiment. Dans certaines villes, il est encore possible de s’en sortir. C’est le cas à Ath. Même si tout n’y est pas parfait, la ville mise sur des boutiques plus spécialisées plutôt que le commerce de masse comme il existe déjà dans les grands centres commerciaux. Ath abrite souvent des commerces de niche et qualitatifs, "un combo gagnant" pour Yves Callonger.

Sur le même sujet : à La Louvière, les solutions pour attirer les commerçants (JT du 02/02/2023)

Inscrivez-vous aux newsletters de la RTBF

Info, sport, émissions, cinéma...Découvrez l'offre complète des newsletters de nos thématiques et restez informés de nos contenus

Sur le même sujet

Articles recommandés pour vous