Il parait qu’internet va mal. De mauvaises langues prétendent même qu’il va mourir. Réalité, jalousie, stratégie ou simple crise d’internet bashing? C’est Mozilla qui lance le débat en publiant cette sorte de bulletin de santé de la situation d’Internet.
Ce rapport, très documenté, est une compilation de données disponibles auprès de nombreuses sources telles que The Web Foundation, Freedom House, Pew Research Center ou la Banque mondiale. Ce rapport fait le point sur plusieurs indicateurs de santé du web que sont l’innovation, la censure, l’ouverture sur le logiciel libre, la vie privée ou la sécurité.
Les maladies chroniques d’Internet
Le méta-réseau souffrirait de maladies chroniques. La première est l'injustice. Seuls 3,3 milliards de personnes ont accès au net. Ce qui laisse 58 % de la population mondiale sur le carreau, principalement par manque de moyens financiers. Et cela crée d’autres inégalités, sexuelles, celles-là: plus les connexions mobiles sont chères, plus le taux de connexion des femmes est faible. Le bilan de santé du net assure que faute de nouvelles politiques, seuls 16 % de la population des pays les moins développés seront connectée d’ici 2020.
Après l’injustice sociale, l’injustice linguistique
Le déséquilibre linguistique du Web est un autre mal qui ronge la toile. Ainsi, le chinois, deuxième langue du Web en nombre d’utilisateurs ne compte que 2 % du contenu. Même chose pour la langue arabe dont la masse des locuteurs doit se contenter d’un piètre contenu. La situation est inverse pour le français qui peut compter sur un contenu étendu pour relativement peu d’utilisateurs.
C’est encore plus vrai pour l’anglais qui squatte 52 % des sites web alors que seul 25 % de la population mondiale comprend cette langue.