Avec 200.000 véhicules chaque jour sur son territoire, Liège présente la plus grande densité de trafic en Région wallonne. La commune liégeoise enregistre également le plus grand nombre de victimes de la route. Chaque année, près de 1000 personnes y sont en effet victimes d’un accident de la route, soit mortellement touchées, soit légèrement ou gravement blessées.
En cause principalement : une limitation de vitesse non respectée dans de nombreux quartiers, créant un important sentiment d’insécurité parmi la population.
La Ville de Liège a donc décidé de durcir le ton et d’installer des radars fixes répressifs dans plusieurs rues particulièrement problématiques.
Douze rues particulièrement problématiques identifiées
"On a essayé de mettre en évidence les rues où on dépassait le plus la vitesse autorisée" explique Marc Minet, chef de cabinet du bourgmestre de la Ville de Liège "en ville il y a beaucoup de piétons, il y a aussi des établissements scolaires avec beaucoup d’enfants qui vont à l’école à pied. Beaucoup de cyclistes également. Il s’agit donc d’assurer leur protection. Concernant les points noirs, il y a quelques axes sur Chênée comme la rue Gaillarmont, sur Grivegnée il y a la rue Jules Cralle, la rue de Campine, la rue de Visé à Wandre et Jupille. Il y a ainsi une série d’axes qui ont été déterminés et sur lesquels, effectivement, cette année ou l’année prochaine on va installer des radars répressifs. C’est le début d’une politique à long terme en matière de sécurité routière."
Au total, 12 rues ont été identifiées. Citons également la rue Montagne Sainte-Walburge, la rue des Vennes, la rue Darchis, la rue de la Révision, la rue Mandeville, la rue Hors-Château, la rue Nicolas Spiroux et l’Avenue de l’Observatoire.
Une étude menée pendant 4 ans
Pour identifier ces rues, une étude a été menée entre 2017 et 2021. "Nous avons pu bénéficier de trois sources de données différentes pour effectuer cette étude" précise Bruno Scianamea, expert en mobilité à la Ville de Liège. "Une base de données très complète reprenant l’accidentologie dans les rues de Liège. Une base de données relative aux campagnes de mesures de vitesse qui ont été réalisées dans les rues de Liège, et également un dispositif de comptage du trafic et de la vitesse qui s’appelle Telraam. Plusieurs personnes se sont portées candidates pour disposer chez elle d’un tel appareil".
Un classement par rue a ensuite été dressé. "On a isolé les rues qui présentaient un certain nombre d’accidents graves, mortels et d’accidents avec dégâts matériels. On a dû aussi prendre en considération des critères très précis au niveau des vitesses, et notamment prendre en compte toutes les rues dans lesquelles on avait des dépassements de vitesse de plus de 20 km/h par rapport à la vitesse légale de la rue."
L’acquisition et l’installation de six radars fixes seront déjà inscrits au budget 2023 pour un montant de 250.000 à 300.000 euros.