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Bibliothécaire d’orchestre : dans l’ombre des partitions

Christelle Heinen est bibliothécaire de partitions à l'OPRL.

© RTBF

Par Barbara Schaal

Oubliez périodiques, livres et encyclopédies : les bibliothécaires d’orchestre gèrent uniquement des partitions de musique. Elles et ils commandent et préparent les partitions des musiciens, les annotent, les bichonnent.

Des partitions qui viennent parfois du Canada ou des Etats-Unis

Chaque semaine, c’est un nouveau défi pour Christelle Heinen, bibliothécaire d’orchestre à l’OPRL (Liège) : elle doit dénicher les partitions du prochain concert. Dit comme ça, ça n’a l’air de rien et pourtant, c’est souvent un véritable casse-tête. " On a une partie des partitions, mais pas tout. Donc souvent on doit les louer. Commence donc un travail de recherche, qui est loin d’être évident ! Ces partitions, elles arrivent parfois de France ou de Belgique, mais parfois aussi du Canada ou des Etats-Unis. "

Les "coups d'archet" permettent aux musiciens de savoir dans quel sens utiliser leur archet.
Les "coups d'archet" permettent aux musiciens de savoir dans quel sens utiliser leur archet. © RTBF
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Annoter chaque partition au crayon

Dans un orchestre, chaque instrument a sa propre partition. Des partitions que la bibliothécaire doit encore personnaliser, grâce à des annotations au crayon. " Les annotations principales pour les musiciens, ce sont les coups d’archet chez les instruments à cordes ", précise Christelle Heinen. " Il y en a une qui ressemble à un petit " V ", ce qui veut dire pousser son archet et un autre qui ressemble à un petit carré sans la base, ce qui veut dire qu’il faut tirer son archet ". Des annotations primordiales puisqu’elles permettent d’harmoniser les mouvements des musiciens de l’orchestre.

On utilise des kilos de gomme

Autre mission des bibliothécaires : bichonner ces partitions qui passent de pupitre en pupitre. Il arrive que les partitions soient abîmées, pleines de coups d’archet, pleines d’écritures, de commentaires, qu’on est obligé de gommer. Alors parfois, on utilise des kilos de gommes pour effacer toutes les bêtises qu’on voit ", s’amuse la bibliothécaire. " On a déjà retrouvé des étrangetés dans les partitions. Des taches de café, de soupe, des dessins… J’ai même retrouvé parfois des crottes de nez. "

 

Un métier de services

 

Mais pas de quoi rebuter cette ancienne violoncelliste, passionnée par son métier de bibliothécaire. J’ai le sentiment profond que ce métier est un métier de services. On est vraiment au service des musiciens, de la musique, des chefs, des solistes, et c’est une place qui me convient parfaitement. "

Christelle - bibliothécaire d'orchestre

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