C’est un projet pilote novateur en matière de santé mentale. Un projet fédéral déployé en province de Namur par PsyNam. L’objectif : lever les freins à la consultation d’un psy, qu’ils soient d’ordre financiers ou d’accessibilité. Comment ? En faisant sortir les psys de leurs cabinets pour aller à la rencontre des patients.
Proche et pas cher
"Si tu ne vas pas chez le psy, le psy ira à toi", voilà résumé en quelque sorte le projet de santé mentale développé dans la province par le Réseau Santé Namur et le Réseau Santé Kirikou. L’idée centrale est de lever les freins qui empêchent tout un chacun de consulter, en jouant sur deux tableaux.
D’abord en proposant des consultations à des tarifs très démocratiques – entre 4 et 11 euros avec une première consultation gratuite - et ensuite, en invitant les psys à aller à la rencontre de la population.
C’est une approche originale, détaillée ici par Didier De Riemaecker, le coordinateur du Réseau Santé Namur :
" Ce qui est vraiment novateur c’est qu’on amène le métier de psychologue à bouger certaines de ses lignes ; outre les rendez-vous en cabinet, au domicile ou en téléconsultation, ici les psychologues vont proposer leurs consultations dans des lieux partenaires, comme une maison médicale, un CPAS, une maison des jeunes, une pharmacie, etc."
A qui s’adresse ce projet ? A monsieur et madame tout le monde, sans restrictions. Il n’y a aucune condition de diagnostic ou d’âge par exemple. L’objectif, c’est bien d’établir un premier contact, pour des personnes en situation de fragilité, et d’envisager ensuite un travail si cela s’avère nécessaire.
" Dans un premier temps, l’idée c’est que la personne puisse rencontrer un psy pour aborder des thématiques de manière générale, et après, il y a possibilité d’entrer davantage dans une thérapie proposée par le même psychologue ou par un autre psychologue conventionné." poursuit Didier De Riemaecker.
Ce projet a été initié en 2019 et amplifié en 2022, après la crise du Covid. Le Réseau Santé espère non seulement le pérenniser mais surtout l’amplifier en 2024, de manière à pouvoir répondre à toutes les attentes de la population et, comme on le sait, elles sont nombreuses.
Toutes les informations pratiques sont à retrouver sur le site Psynam.be
