Après l’émotion, les précisions. "Il n’est pas question de considérer le MR comme un parti d’extrême droite, je n’ai jamais dit cela".
Benoît Lutgen, président du cdH, a pourtant eu des mots forts durant les débats de ces dernières heures au parlement.
Pourquoi un démarrage si violent ? Certains se laisseraient-ils envahir par l'émotion ? "J'ai utilisé le terme 'collabo' pour dire que le MR avait décidé, contrairement à ses engagements pré-électoraux, de collaborer, de s’associer avec la N-VA".
Le président du cdH avoue que parfois "l’émotion peut l’emporter", mais c’est parce que, dit-il, "on touche à nos valeurs fondamentales : la liberté d’expression, la lutte contre la xénophobie, la lutte contre le racisme".
Le cdH n'en démord pas, l’incident n’est pas clos. "La sérénité pourra revenir lorsque Theo Francken aura quitté le gouvernement belge ".
Foutaises !
Après l’émotion, les excuses. Ce jeudi après-midi, le parlement s’est calmé durant quelques secondes. Le temps d’écouter Theo Francken le secrétaire d’Etat à l’Asile et aux Migrations présenter ses excuses.
"On connaît la technique", fulmine Benoît Lutgen. "On ne dit pas –Je condamne-, c’est plus subtil !"
"M. Francken a dit : - Si j’ai heurté certaines personnes, je le regrette-, c’est une formule qui n’est pas acceptable ! ".
Que penser du grand absent de ces débats ? Bart De Wever, le président de la N-VA, est en mission économique en Chine alors que deux de ses membres sont sous le feu de l'opposition. "C’est lui qui communautarise le problème. Il parle de 'foutaises francophones'. C’est une claque pour les francophones !"