Diables Rouges

Belgique-France en Nations League : "Sourires, respect et saine rivalité", selon Hugo Lloris et Didier Deschamps

Hugo Lloris et Didier Deschamps ont le sourire avant Belgique-France

© AFP

Belgique-France, demi-finale. Les souvenirs de 2018 remontent inévitablement en tête et au micro lors de chaque conférence de presse avant cette demi-finale de Nations League entre les deux nations. Le sélectionneur français Didier Deschamps et son capitaine Hugo Lloris n’échappent pas à la règle. Mais, ils ont aussi évoqué les forces de leur adversaire, sans oublier de souligner le grand respect qui anime le groupe bleu malgré la rivalité.

Le gardien des Bleus se met un peu à la place des Diables rouges de l’été 2018 : "A chaud, il y a eu des réactions, mais derrière je pense que les Belges étaient quand même très fiers de leur parcours" estime un Lloris conscient de la ferveur populaire belge. "Ils ont quand même marqué l’histoire de la Belgique en finissant troisièmes, ils ont été accueillis comme des héros. Ils avaient réalisé une très belle Coupe du Monde, même si perdre en demi ça n’est jamais plaisant, surtout quand on élimine le Brésil, le grand favori, en quart de finale."

Didier Deschamps, lui, estime que beaucoup d’interprétations des propos d’après-match, en Russie, ont "peut-être mené à certains dépassements, d’un côté et de l’autre, à tort ou à raison" mais il préfère ne pas revenir sur ces débats, pour se concentrer sur la saine rivalité entre les deux pays frontaliers. Philosophe, le sélectionneur des champions du monde tient tout de même à préciser que de toute façon "on ne peut plus rien changer à ce qui s’est passé en Russie."
 


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"L’énergie est positive, il y a des sourires mais on sent qu’il y a aussi de l’enjeu. On sait qu’on devra être à la hauteur."

Le respect entre les deux pays est en tout cas toujours bien présent, dans les propos de Lloris ("Ça fait maintenant plusieurs années, sur plusieurs compétitions, que les Belges ont ce statut de favoris. Même s’il lui manque un trophée majeur, la Belgique est première au classement FIFA depuis des années, ce qui montre sa régularité. On a beaucoup d’estime pour cette nation et cette génération qui joue un football de très très haut niveau. On espère vivre un grand match.") et dans ceux de Didier Deschamps ("Il y a beaucoup de respect, déjà de ma part par rapport à Roberto Martinez, et puis entre les joueurs. Ils se connaissent, certains jouent dans le même club au quotidien.")

Mais pas question néanmoins de laisser les sentiments prendre le dessus, comme l’a précisé Didier Deschamps : "On sait très bien que qu’il y a une place à prendre en finale donc c’est surtout une très belle affiche, entre deux équipes de qualité. Et forcément, dans ces matches, il y a l’adrénaline et un objectif clair, ça plaît plus aux joueurs". Capitaine Lloris appuie "L’énergie est positive, il y a des sourires mais on sent qu’il y a aussi de l’enjeu. On sait qu’on devra être à la hauteur."

Vers une défense à 3 côté français ?

Didier Deschamps a également été questionné sur un certain "parallèle" entre ses Bleus et les Diables rouges… Parce que si Roberto Martinez a réussi à associer Eden Hazard, Kevin De Bruyne et Romelu Lukaku, pourquoi ne pourrait-il pas, lui, réussir à faire jouer ensemble Kylian Mbappé, Antoine Griezmann et Karim Benzema ? Le sélectionneur français a pointé le facteur temps : "Il faut du temps pour que les joueurs aient la possibilité de jouer des matches ensemble, d’enchaîner, de pouvoir trouver de la complémentarité. Roberto Martinez en a eu. Je ne vais pas dire que je n’en ai pas eu, mais peut-être moins que la Belgique…" Et il a aussi rappelé que les trois joueurs composant le trio magique belge n’étaient pas tout à fait les mêmes que son triangle bleu, et qu’ils ne "faisaient pas tout", non plus : "L’animation offensive, ce n’est pas qu’un trio, ce sont aussi les joueurs qui sont derrière, les milieux de terrain, les joueurs de couloirs. Il faut faire en sorte de les mettre dans les meilleures conditions, et que l’animation reste performante, quels que soient les joueurs."

En parlant d’animation, celle de la défense des Bleus est encore incertaine. Une défense à trois est évoquée, avec Jules Koundé, Raphaël Varane et Lucas Hernandez alignés à l’arrière. "Moi, je pars avec toujours la même idée, a slalomé Didier Deschamps, "prendre l’option avec laquelle mon équipe créera le plus de problèmes à l’adversaire, quel qu’il soit." Avant de renvoyer la balle aux Diables rouges : "Cette équipe de Belgique est consciente de sa force, avec beaucoup de joueurs qui ont énormément d’expérience. Évidemment l’animation offensive est de grande qualité, mais ce n’est pas pour autant qu’ils défendent. Ils ont souvent le ballon aussi. Donc pour nous, avoir le plus souvent possible le ballon et obliger la Belgique à défendre, ce sera mieux."

Après tous ces échanges de bons compliments, il est grand temps que le match commence !

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