Ce mercredi, Marie-Paule et Jean sont venus consulter l’épais dossier. Il remplit trois classeurs. Ils se sont fait leur opinion et pour eux les griefs sont nombreux : " Le passage des camions, la poussière, le bruit, les routes qui vont être abîmées par le passage des camions. Et puis quand il y a de la poussière ou du bruit, on a un peu moins tendance à vouloir aller s’installer sur une des terrasses de la place du centre de Dolhain, alors qu’on est seulement en train de se relever des inondations. Il y a aussi les vibrations qui pourraient peut-être abîmer nos maisons, qui ont déjà été atteintes par les inondations ", regrette Marie-Paule. " On parle de 200 camions par jour donc ça va engendrer une série de nuisances. Tous les camions vont devoir traverser tout Dolhain pour aller jusqu’à la carrière. Il faudrait peut-être trouver un autre chemin d’accès ", constate Jean.
200 camions, cela donne un poids lourd toutes les deux minutes et demie sur la place du centre de Dolhain. Et ça, pour l’échevin des travaux Luc Delhez, c’est inacceptable : " L’Europe et la Région wallonne ont émis des normes acoustiques et des normes de particules fines. Or à l’heure actuelle, on est au seuil, ce qui veut dire que si on rajoute du charroi, on ne respectera plus ces normes. Au centre de Dolhain, il y a un feu rouge. Qu’est-ce qu’un camion de 40 tonnes fait pour redémarrer ? Il met les gaz plein pot. Du coup, on ne peut pas accepter tout ça. Si le permis est accordé, on ira en recours au Conseil d’Etat ", annonce-t-il déjà.
La solution que préconise la Ville : la construction d’une nouvelle voirie suivant la ligne de chemin de fer proche de la carrière.