Il a rendu hommage à sa grand-mère maternelle qui, la première, a cru en son talent. "J'ai voulu faire une bande dessinée en imaginant qu'elle voudrait la lire, elle qui n'aimait pas ça", a expliqué le dessinateur à propos de "L'Arabe du futur".
"Je suis profondément honoré et ému (...) C'est la pièce maîtresse qui manquait en haut de la pyramide de mon ego", a-t-il lancé. "Faites des livres, et encore des livres. D'ailleurs c'est ce que je vais faire moi aussi".
Riad Sattouf a devancé deux femmes, dont la Française Catherine Meurisse, battue en finale pour la quatrième fois consécutive. L'Américaine Alison Bechdel avait quant à elle reçu une forme de reconnaissance, moins visible mais plus rare, quand "Les Secrets de la force surhumaine" avait été retenu par le prix littéraire français Médicis dans sa première sélection en littérature étrangère en septembre.
Difficile de rivaliser avec la cote d'amour dont bénéficie Riad Sattouf au sein du milieu de la BD.
"L'Arabe du futur", sa série autobiographique en six tomes, s'est vendue à plus de trois millions d'exemplaires dans le monde. Il a également connu des succès éclatants avec "Les Cahiers d'Esther" ou encore "Le Jeune Acteur".
Le Grand Prix de la Ville d'Angoulême est remis depuis 1974, avec à son palmarès tous les grands noms de la bande dessinée, particulièrement franco-belge.