L’heure de la récolte a sonné à la framboisière de Rosmel à Battice. Contrairement à l’an passé, la météo est idéale. Même si les framboises n’apprécient guère l’excès de soleil ou les grandes différences de température comme celles que l’on a connues ce week-end. Qu’à cela ne tienne, les clients savent ce qui est bon et sont au rendez-vous.
Avec des framboises bien rouges et sucrées juste comme il faut, la cueillette démarre doucement. Un savoir-faire qui depuis 2004 n’a plus de secret pour Rémi Hogge, même si la météo rend toujours chaque récolte un peu unique : " La saison dure à peu près cinq à six semaines. Tout dépend de la météo. Quand on a une météo très chaude et très sèche, les fruits mûrissent beaucoup plus vite donc la saison est raccourcie. Ici, on va cueillir des framboises à peu près jusqu’au 20 juillet. "
Des fruits traités, mais respectés
Bien qu’il ne possède pas l’agrément bio, le producteur limite au mieux l’usage de pesticides. " On est obligés de faire des traitements sur les framboisiers pour les pucerons, les acariens et la pourriture grise ", déplore-t-il. " Mais le dernier traitement se faire généralement au moment de la floraison. J’essaie dans la mesure du possible et j’y arrive quasi chaque année de ne plus faire aucun traitement quand la petite framboise verte apparaît, jusqu’à la cueillette. " Une récolte qui ne s’opère généralement qu’un jour sur deux, une fois le fruit bien mûr.
Ruptures de stock
Mais les framboises se trouvent bien vite victimes de leur succès. À la framboisière, le téléphone ne cesse de sonner et la liste d’attente pour les récoltes des prochains jours s’allonge encore et encore. À tel point que le cultivateur doit parfois déclarer forfait : " Les gens sont tellement impatients de déguster les framboises que quand je signale que les cueillettes démarrent, c’est le rush. Malheureusement, je suis obligé de refuser des ventes parce que je n’ai plus de fruits. Toute la production est vendue directement. " Et si par surprise tout n’est pas vendu à la fin de la journée, le surplus rejoint les rayons des commerces locaux. Un circuit court où framboises et produits dérivés fruités régalent les papilles. Paraît-il que peu sont les gourmands et gourmandes pouvant résister aux confitures et aux coulis de framboises préparés directement par la maman de Rémi Hogge…
Depuis quelques années, l’exploitation se diversifie mais continue de ne cultiver que des petits fruits. Cerises, groseilles et fraises sont venues s’ajouter au menu. Bientôt vous pourrez également déguster des myrtilles américaines, les myrtilles des bois (qui poussent chez nous) étant impossibles à produire en culture.