Carnets d'opéra

Bastarda, du Donizetti reconstitué

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Par Nicolas Blanmont via

A La Monnaie, Bastarda se dévoile dans en deux soirées exceptionnelles. Nicolas Blanmont vous en parle.

Ce n’est pas un, ni deux, ni trois opéras de Donizetti que la Monnaie propose actuellement, mais quatre ! Quatre, ou en tout cas de larges extraits d’entre eux : Anna Bolena, Maria Stuarda et Roberto Devereux (ceux qu’on désigne d’habitude la trilogie des Tudor Queens) mais aussi le plus rare Elisabetta al castello di Kenilworth, ont été démembrés puis réagglomérés selon une trame narrative nouvelle. Place à Bastarda, un biopic lyrique d’Elizabeth I, véritable spectacle populaire en deux soirées connexes mais proposées au public de façon autonome et qui mélange musique, chant, récitation et danse.

Le metteur en scène Olivier Fredj a collationné ou écrit lui-même des textes de liaison en anglais, et le chef Francesco Lanzillotta a semblablement composé des transitions musicales pour relier le tout de façon cohérente. Certains passages (et certains personnages) ont dès lors disparu, mais l’essentiel est préservé, et parfois même utilisé à plusieurs reprises. Et comme la forme était déjà suffisamment originale, il n’était plus nécessaire de transposer ou de moderniser l’action : on a donc une mise en scène en costumes historiques (et somptueux), soucieuse de lisibilité et où les chanteurs peuvent se concentrer sur des rôles qui sont, plus que jamais, vocalement exigeants. Raffaella Lupinacci, Valentina Mastrangelo, Francesca Sassu, Salome Jicia, Enea Scala ou Sergei Romanovsky s’en sortent particulièrement avec tous les honneurs.

Bruxelles, La Monnaie, jusqu’au 16 avril ; www.lamonnaie.be. Diffusion sur Musiq3 les 10 et 17 juin.

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