Nous sommes en 1859
Commentant un portrait d’Honoré de Balzac, Théophile Gautier, poète, romancier et critique d’art, écrit :
" Il portait dès lors, en guise de robe de chambre, ce froc de cachemire ou de flanelle blanche retenue à la ceinture par une cordelière, dans lequel, quelque temps plus tard, il se fit peindre par Louis Boulanger.
Quelle fantaisie l'avait poussé à choisir, de préférence à un autre, ce costume qu'il ne quitta jamais ?
Nous l'ignorons, peut-être symbolisait-il à ses yeux la vie claustrale à laquelle le condamnaient ses labeurs, et, bénédictin du roman, en avait-il pris la robe ?
Toujours est-il que ce froc blanc lui seyait à merveille.
Il se vantait en nous montrant ses manches intactes, de n'en avoir jamais altéré la pureté par la moindre tache d'encre, car, disait-il, le vrai littérateur doit être propre dans son travail. "
Balzac, au-delà du monument, c’est maintenant …
Un Jour dans l'Histoire : Valérie André, spécialiste de la littérature des 18e et 19e siècles, professeur à l’ULB, membre de l’Académie royale de Belgique.