Mais ce n’est pas le cas de toutes les entreprises. L’emploi va exploser dans le secteur, pour Désiré Dupas, digital strategist et formateur : "On voit une explosion des canaux de communication dont Facebook. S’il n’y a personne derrière le clavier, ce n’est pas très très bon pour les entreprises. Et il n’y a pas assez de personnes formées pour ce rôle".
Il constate d’ailleurs que les entreprises ne comprennent pas toujours le métier. "Ils confondent community manager, social editor, content manager. Parfois pour eux, le community manager c’est le mouton à cinq pattes. Or ça n’existe pas. Gérer un compte Facebook, un compte Youtube, analyser, faire le reporting, répondre à la communauté et faire de la publicité, c’est un temps plein".
Et c’est un travail indispensable, selon lui. Bien différent des services clientèles traditionnels.
La marque est sous le feu des projecteurs… ou des projectiles
"La grosse différence c’est que les services clientèle par téléphone, mail, c’est des communications ‘one to one’, une personne qui répond à une personne. Il n’y a pas un public spectateur. Aujourd’hui lorsqu’un client pose une question sur la page Facebook d’une marque, il pose la question à la marque, mais surtout il y a tout un environnement de spectateurs autour. Et c'est ça qui change la donne, car c’est là que l’opinion publique est. Et c’est là que la marque est sous le feu des projecteurs… ou des projectiles. (…) Il y a une question de réputation en ligne. Si la marque répond mal ou à côté, ça peut très vite s’enflammer. Ce n’est pas la première fois qu’on verra un bad buzz parce qu’une marque a mal répondu ou de manière arrogante".
Pour le moment, il n’existe pas d’études de community management à proprement parler. Il existe des formations en cours du soir, pour demandeurs d’emploi ou en spécialisation dans quelques hautes écoles. Mais assurément, ça devrait se développer, selon Désiré Dupas.