" Aya ma fille, si tu pouvais devenir quelqu’un, tu serais qui ? Je serais moi-même" répond Aya . Entre documentaire et fiction, ce film aux images magnifiques, nous offre un très beau portrait de femmes fortes face à l’adversité. L’océan est l’autre personnage principal de ce film, filmé avec une telle virtuosité qu’on le vit avec tous nos sens. L’océan, qui est à la fois source du danger pour Aya et les autres habitants du village et à la fois leur allié puisqu’il apporte le poisson, principale source de revenus.
Aya, c’est aussi l’histoire d’un village qui sent abandonné par l’Etat, où les gens montent et démontent leurs maisons de fortune au rythme de l’avancée de la mer. L’histoire d’une île où à la nuit tombée, on déterre les morts des cimetières pour qu’ils ne soient pas engloutis par la mer.
Aya, c’est surtout l’histoire d’une jeune fille qui se bat pour garder le paradis presque perdu de son enfance, simple et heureuse. Le film fait aussi le récit d’un arrachement qui nous rappelle que tout exil commence par un sacrifice. Un film qui nous rappelle avec force que le réchauffement climatique n’est pas une vue de l’esprit.
Doublement primé lors de la dernière édition du FIFF (Festival International du Film Francophone) à Namur, ce film décroché de nombreux prix sur la scène internationale et salué par la critique.
Produit par Michigan Films et Kidam en coproduction avec la RTBF / Canal + Afrique / Shelter Prod et Dérives