Le 21 décembre dernier, une femme nommée Agnieszka. T se rend à l’hôpital dans la ville de Częstochowa, au sud du pays. Enceinte de jumeaux, cette mère de trois enfants est au premier trimestre de sa grossesse, et se plaint de fortes douleurs abdominales. Elle est toutefois "en bonne forme physique", selon sa famille.
Un premier fœtus meurt deux jours après mais les docteurs refusent de lui retirer, citant notamment la nouvelle loi adoptée par le gouvernement. A partir de là, "son état s’est rapidement détérioré", et le cœur du second fœtus arrête finalement de battre une semaine après. Pourtant, ce n’est que deux jours plus tard, le 31 décembre, que les médecins procèdent enfin à un avortement.
Le 25 janvier, et après avoir survécu à un arrêt cardiaque, Agnieszka meurt à l’hôpital, probablement d’un choc septique lié à sa grossesse d’après sa famille. Dans un communiqué, l’hôpital dit cependant n’avoir pas identifié les causes de sa mort, et précise qu’elle était positive au coronavirus à sa mort, bien qu’elle ait été testée deux fois négative lors de son admission.
Dévastée, la famille d’Agnieszka estime dans un post Facebook que sa mort est la faute du "gouvernement actuel, qui a du sang sur les mains". Elle précise également qu’une fois l’avortement effectué, l’équipe médicale de l’hôpital a convoqué un prêtre afin de réaliser un service pour les deux fœtus.