La Grande Forme

Avoir le mal de mer à la montagne ? C'est possible !

© Getty images

Par Sophie Businaro via

Si vous avez la chance de vous rendre à la montagne cet hiver, vous pourriez être sujet au mal de ski. Dans le jargon médical, on appelle ça la cinétose du skieur. Cette pathologie s'apparente au mal de mer. Comment réagir dans ce genre de cas ? Éléments d'information avec le Dr Charlotte, médecin référent dans "La Grande Forme".

Le mal de ski est un trouble sensoriel dû à un conflit d’informations au niveau de l’oreille interne et de l’œil. Tout comme le mal de mer et le mal des transports, il s'agit d'une forme de cinétose. "Les cinétoses sont dues à une discordance entre la perception visuelle et le système vestibulaire", explique le Dr Charlotte, médecin généraliste.

Symptômes

Ils sont identiques à ceux du mal des transports ou du mal de mer :

  • Sensation de malaise
  • Nausées, vomissements
  • L'impression que la montagne tangue et que la piste bouge sous nos pieds
  • Fatigue

Ce mal de ski est à différencier du "mal des montagnes" qui survient au-delà d'une certaine altitude - plus de 2500 m - en raison du manque d'oxygène et de la baisse de la pression atmosphérique. La cinétose peut toucher les skieurs alpins, amateurs et même avertis.

Facteurs de risques

  • Le mal de ski est plus courant lors des "jours blancs", c'est-à-dire lorsque les conditions météorologiques entraînent un manque de visibilité, qu'on ne sait plus distinguer le ciel du sol enneigé ;
  • Les descentes en slalom et les bosses sur les pistes peuvent favoriser le phénomène de cinétose ;
  • Les vêtements trop épais qui étouffent les capteurs sensoriels de la peau ; 
  • La peur des hauteurs, des montagnes, de la vitesse, de la chute ;
  • De soucis ophtalmologiques ; myopie, déformation de la cornée, astigmatisme.

Comment traiter un mal de ski ?

Il n’existe pas de traitement spécifique au mal de ski. Si ce n’est les traitements qu’on peut prescrire pour le mal de mer, à savoir certains antihistaminiques mais dans ce cas, vous ne pourrez plus skier de la journée au vu de la somnolence que ces médicaments peuvent engendrer.

Il est cependant conseillé de fixer un point pour soulager les symptômes. Si le mal de ski continue à se manifester, déchaussez et arrêtez de skier pendant un petit moment.

En cas de doute, n’hésitez pas à consulter et à demander un avis médical.

Avoir le mal de ski : saviez-vous que c'était possible ?

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Prévenir la cynétose

  • Pour l'éviter, il est conseillé de ne pas chausser les skis les jours où la visibilité est faible ;
  • Évitez de partir évidemment le ventre vide ; c’est comme dans le mal de mer ;
  • Évitez évidemment l’alcool qui peut parfois augmenter ces troubles ;
  • Reposez-vous avant de skier, c’est très important. Marcher est aussi une bonne solution pour prévenir le mal de ski ;
  • Le recours à un médicament naturel peut être indiqué : le gingembre, à prendre sous forme de tisane, de poudre de plante ou d'extrait glycériné. Objectif : prévenir et soulager les nausées et vomissements.

Retrouvez "La Grande Forme" en direct du lundi au vendredi de 13h à 14h30 sur VivaCité. Vous avez manqué l’émission ? Nous vous invitons à la revoir sur Auvio ainsi que sur différentes plateformes de Podcast.

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