Le Premier ministre Alexander De Croo plaide pour que les chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne, qui se réunissent ce lundi soir en sommet à Bruxelles, prennent des sanctions à l’égard de la Biélorussie qui a détourné dimanche vers Minsk un avion de ligne afin d’arrêter un passager, le jeune militant d’opposition Roman Protassevitch, dont la Belgique réclame aussi la libération immédiate.
"Nous devons envisager des sanctions, y compris interdire à Belavia d’atterrir dans les aéroports de l’Union européenne", a tweeté le chef du gouvernement belge, tard dans la soirée de dimanche. Belavia est la compagnie nationale du Bélarus et propose des vols vers la plupart des capitales européennes. "L’atterrissage du vol Ryanair FR4978 forcé par le Bélarus est inacceptable. Le Conseil européen (qui débute ce lundi à 19h, ndlr) doit envoyer un message clair et sans ambiguïté. Roman Protassevitch doit être libéré immédiatement", a-t-il ajouté.
Alexander De Croo parle également, au micro de la RTBF de "piraterie". "C’est inacceptable", a lancé le Premier. C’est "un vol qui s’est fait pirater avec une mise en danger et des citoyens pris en otage pour une arrestation politique illégale. C’est du jamais vu, on ne peut pas l’accepter. Il faut donc des sanctions fermes".
Alexander De Croo confirme qu’un citoyen belge se trouvait à bord du vol Ryanair et indique que des informations doivent encore être collectées.
L'ambassadeur Biélorusse en Belgique a été convoqué, a annoncé ce lundi à la mi-journée la ministre des Affaires étrangères Sopie Wilmès, alors que les condamnations pleuvent concernant le détournement d'un avion de ligne par les autorités de Minsk pour arrêter un opposant au régime d'Alexandre Loukachenko.
"Les actes injustifiables et inacceptables commis ces dernières heures ne resteront pas sans conséquences. Protassevitch doit être libéré immédiatement. Notre soutien aux aspirations démocratiques des Biélorusses a aussi été rappelé", a commenté la cheffe de la diplomatie belge.
De son côté, l'ambassadeur auprès des Institutions européennes a également été convoqué, a confirmé le chef de la diplomatie européenne, Josep Borell.