Le sujet est de plus en plus souvent sur la table des gouvernements en Europe ou de l’Europe ces derniers mois. Comment gérer le développement croisant du transport aérien et son impact environnemental important. Et ce, sans compromettre la réalisation des objectifs votés pour respecter la politique climatique de nos pays. L’actualité récente, les manifestations multiples de jeunes européens dans les rues poussent les politiques dans le dos à prendre des mesures fortes.
En Suède, "Flygskam" – ou "la honte de prendre l’avion" en français — est un terme en vogue dans le royaume qui traduit le sentiment de culpabilité face aux effets environnementaux néfastes du transport aérien.
On parle de taxer le kérosène ou de réduire les vols de très courtes distances pour privilégier le transport ferroviaire.
En France, cette semaine, un texte visant à supprimer 72 vols domestiques au profit des trajets en train va être présenté à l’Assemblée Nationale. A l’origine de cette proposition de loi notamment le bouillonnant député La France Insoumise François Ruffin et la députée écologiste Delphine Batho.
Ces courts trajets en avion sont considérés par ces députés français comme "une absurdité écologique". Leur volonté est d’ici 2021 d’interdire tous les vols intérieurs pour lequel il existe une liaison ferroviaire en moins de 5 heures.
Sont ainsi concernées des lignes comme Paris-Bruxelles (1h10 minutes en train), Paris-Marseille (3h05), mais pas la ligne Paris-Londres (2 heures).
Et d’expliquer à nos confrères français : "Pour s’aligner sur une trajectoire compatible avec les 1,5 °C en France, les émissions de CO2 doivent baisser d’au moins 55% d’ici 2030. Ces objectifs sont incompatibles avec la croissance du transport aérien, ni même avec son maintien".