Et le point de vue sportif dans tout ça ? Parmi ceux qui crient à l’injustice, certains craignent de voir Novak Djokovic remporter son 21e Grand-Chelem dans ces conditions. Sa participation étant fortement controversée, sa victoire finale le serait forcément tout autant, voire plus. Ce qui pourrait encore un peu plus écorner l’image du joueur auprès des fans de tennis. D’autant qu’une victoire à l’Open d’Australie permettrait au Serbe de dépasser le record de victoires en GC de Roger Federer et Rafael Nadal, eux qui bénéficient d’une aura particulière dans le monde de la petite balle jaune.
Toujours au niveau sportif, l’exemption dont bénéficie Novak Djokovic pose aussi questions pour les autres joueurs et joueuses non-vaccinés qui ont renoncé à une participation au tournoi. Pour eux également se pose la question du traitement de faveur du numéro un mondial en comparaison avec des sportifs moins bien classés.
En conférence de presse en marge de l'ATP Cup, Jamie Murray a répondu à une question sur le sujet : " Je pense que si ça avait été moi qui n'avais pas été vacciné, je n'aurais pas eu d'exemption. Mais bravo à lui pour l'avoir obtenue et pouvoir jouer l'Open d'Australie. "
Pierre-Hughes Herbert par exemple, a renoncé publiquement au tournoi parce qu’il n’est pas vacciné, et d’autres joueurs et joueuses sont très certainement dans le cas, bien qu’étant restés plus discrets sur le sujet. Le "cas Djokovic" va-t-il faire jurisprudence ? Va-t-il créer un décalage entre l’élite et les autres ? Des questions, encore des questions, et très peu de réponses à l’heure actuelle. Mais une chose est certaine, cette décision controversée n’a pas fini de faire parler d’elle.