La grande fête du retour à la vie post-Covid n’aura probablement jamais lieu, nous dit Jérémie Peltier. Pourquoi ? Parce que la fête est désormais partout. Elle est devenue permanente alors qu’elle devait être momentanée, et séparée du reste de la vie quotidienne. Elle est désormais privatisée, individualiste, alors qu’elle était naguère une ode à la vie collective. Individualisme, narcissisme instagrammable, adolescence attardée et surtout omniprésence d’une fête fabriquée et vide de sens ont tué la fête bien avant la pandémie.
Jérémie Peltier, directeur des études de la Fondation Jean Jaurès, lieu de débat et de réflexion, publie 'La fête est finie ?' (Éd. de l’Observatoire).
Comment ne pas céder à la nostalgie des bals populaires ? Qu’imaginer de vraiment neuf pour la jeunesse française ? Comment faire revenir la joie et l’insouciance dans cette société du ricanement ?