+8% pour la viande, +12% pour le fromage, + 15% pour le pain, +37% pour les pâtes... les prix de nombreux produits vendus en supermarché ont continué à croître au cours du mois de septembre. Selon Tests Achats, la hausse s’établit désormais à 13,2% en moyenne sur les 12 derniers mois. Alors, à quoi les ménages doivent-ils s'attendre ? Réponse avec Christophe Sancy, rédacteur en chef de Gondola, une plateforme spécialisée dans la grande distribution en Belgique.
"Tous les métiers liés à la distributions souffrent eux aussi", commence par préciser Christophe Sancy. "Ces prix n'augmentent pas de gaité de coeur. Et la crainte c'est que ça puisse couper la pompe à la consommation."
Si jamais on ne peut pas augmenter les coûts jusqu'au consommateur, c'est toute la filière qui va souffrir
Il y a donc une grosse pression qui s'exerce dans toute la filière. Et certes, les commerçants disent à leurs fournisseurs de ne pas répercuter l'intégralité des surcoûts. "Mais c'est intenable. Si jamais on ne peut pas augmenter les coûts jusqu'au consommateur, c'est toute la filière qui va souffrir. Il y a des entreprises qui vont crouler."
Nous sommes d'ailleurs au début de la phase de négociation de prix entre la grande distribution et ses fournisseurs. Mais faut-il compter là-dessus pour faire diminuer les prix ? Pour le rédacteur en chef de Gondola, la réponse est non. "Cela peut permettre de freiner des augmentations sauvages. Mais la tendance macro-économique est là, et est générale. Elle n'est pas liée à une spéculation particulière et à une volonté d'augmenter ses marges."