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Au Pérou, les troubles se poursuivent pour obtenir le départ de la présidente

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Par Belga, édité par Estelle De Houck

Parfois violentes, les manifestations contre la présidente Dina Boluarte qui ont fait 45 morts depuis décembre se poursuivaient vendredi à Lima comme dans le reste du Pérou au lendemain d'un grand rassemblement dans la capitale.

Des affrontements violents, ressemblant à des scènes de bataille se sont déroulés à Arequipa, deuxième ville du pays. Les manifestants ont lancé des pierres et ont allumé des feux autour du pont Anashuayco, pour tenter de progresser vers l'aéroport, pour l'heure toujours fermé.

Les forces de l'ordre - police et armée - ont répondu avec des tirs de grenades lacrymogène, selon un photographe de l'AFP.

Des heurts ont aussi eu lieu dans la région de Puno (sud), où les protestataires ont incendié un poste de police de Zepita (après le départ des policiers) et un poste de douane à Desaguadero, à la frontière avec la Bolivie, a rapporté la télévision locale. Des heurts ont également eu lieu dans le département de La Libertad dans le nord du pays.

Jeudi soir, les autorités avaient étendu l'Etat d'urgence déjà en vigueur à Lima, Cuzco, Callao et Puno, à l'Amazonie (est), Tacna (sud) et La Libertad (nord).

A Lima, des milliers de manifestants ont défilé avec des slogans similaires à la veille: "Dina assassine !", "Cette démocratie n'est pas une démocratie, Dina, le peuple te répudie !" Le gros des manifestants s'est dispersé vers 20h. 

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Des échauffourées - jets de pierre et tirs de gaz lacrymogène - se sont produits en fin d'après midi et en soirée. Si les violences ont été de moindre ampleur que la veille, des groupes continuaient toutefois à en découdre, brûlant des poubelles et lançant des projectiles dans le centre ville vers 21h. 

Plusieurs personnes ont été arrêtées, ont constaté des journalistes de l'AFP. Les manifestations organisées jeudi à Lima par des habitants des Andes ont fait 38 blessés, dont des policiers, selon le ministère de l'Intérieur. 

Jeudi soir la présidente Dina Boluarte a une nouvelle fois appelé au calme à la télévision. "Au peuple péruvien, à ceux qui veulent travailler en paix (...) et à ceux qui protestent : je ne me lasserai pas de les appeler au bon dialogue, de leur dire que le pays a besoin de solutions pour l'eau, la santé, l'éducation, l'agriculture, l'élevage, plus de ponts, plus de routes..." Mais elle a aussi menacé ceux "qui génèrent les actes de violence", promettant de la "fermeté".

Sur le même sujet : Extrait JT (20/01/2023)

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