Une version réalisée à l’aide de l’intelligence artificielle d’une des œuvres les plus illustres de l’histoire de la peinture, "La Jeune Fille à la perle" de Vermeer, suscitait la controverse vendredi dans un musée néerlandais.
À première vue, on retrouve la luminosité si caractéristique du tableau original et le regard emblématique de la jeune fille mais à y regarder de plus près, des détails étranges sautent aux yeux.
Cette jeune fille n’a pas qu’une boucle d’oreille mais deux, une à chaque côté, étincelantes, et des taches de rousseur d’une nuance de rouge un peu inhumaine jonchent son visage.
L’œuvre version intelligence artificielle (IA) fait partie d’une exposition au musée Mauritshuis de La Haye, rassemblant des reproductions de fans de "La Jeune Fille à la perle" de Vermeer (1665), actuellement prêtée au Rijksmuseum d’Amsterdam pour une rétrospective événement sur le peintre néerlandais.
La décision de l’exposer a suscité la controverse aux Pays-Bas et sur les réseaux sociaux : l’IA a-t-elle sa place dans un musée comme le Mauritshuis, qui rassemble notamment des œuvres classiques de Vermeer et de Rembrandt ?
"C’est controversé, donc les gens sont pour ou contre", observe Boris de Munnick, attaché de presse du Mauritshuis.
"Les gens qui ont sélectionné l’œuvre, ils l’ont aimée, ils savaient que c’était de l’IA mais nous avons aimé la création, alors nous l’avons choisie, et nous l’avons accrochée" au mur, explique-t-il à l’AFP.