Dans son premier long-métrage de fiction, Edouard Bergeon raconte la chute d'un agriculteur, tristement inspiré par son histoire familiale. Un drame prenant porté par Guillaume Canet, à voir lundi 15 novembre à 20h40 sur La Une, dans votre Séance VIP.
"Se poser des questions sur la manière dont on consomme aujourd’hui"
Le 31 mars 1999, le père d'Edouard Bergeon se donne la mort. Devenu plus tard journaliste, Edouard réalise des documentaires, notamment "Les fils de la terre" dans lequel il aborde les difficultés rencontrées par les fermiers pour garder la tête hors de l'eau. Ce documentaire attire l'attention du producteur Christophe Rossignon, né lui aussi dans une famille d'agriculteurs. "N’eût été cette rencontre avec Christophe, jamais ce film n’aurait existé", explique Édouard Bergeon à La Presse.
Imprégné par l'envie de rendre hommage à sa famille, le réalisateur souhaitait également avec ce film éveiller les consciences des spectateurs·trices sur notre système d'alimentation : "Ce sont nos paysans qui nous nourrissent et remplissent les assiettes devant nous. J’espère que les spectateurs qui sont des consommateurs se poseront des questions sur la manière dont on consomme aujourd’hui pour sauver nos paysans et notre planète qui brûle. On a juste besoin de retrouver les agriculteurs qui sont au bout du chemin au lieu d’aller chercher des produits qui sont fabriqués au bout du monde et où on ne sait pas comment ils sont fabriqués", comme il l'explique au Huffington Post.
On ne sait pas si son message a été compris, mais il a en tout cas été entendus par 2 millions de spectateurs·trices lors de sa sortie en salles. Une audience impressionnante pour un premier film bouleversant.