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"Au nom de la terre" : un film déchirant sur la détresse des agriculteurs

Guillaume Canet dans "Au nom de la terre".

© 2019/ARTEMIS PRODUCTIONS

Dans son premier long-métrage de fiction, Edouard Bergeon raconte la chute d'un agriculteur, tristement inspiré par son histoire familiale. Un drame prenant porté par Guillaume Canet, à voir lundi 15 novembre à 20h40 sur La Une, dans votre Séance VIP. 

Après un séjour dans un ranch du Wyoming, Pierre (Guillaume Canet), 25 ans, rentre en France pour retrouver sa fiancée Claire (Veerle Baetens), mais aussi pour racheter la ferme familiale à son père (Rufus). Vingt ans plus tard, l'exploitation s'est agrandie en même temps que la famille qui a accueilli deux enfants : Thomas et Emma. Mais Pierre voit toujours plus grand, s'endette et s'épuise au travail. Malgré le soutien de sa femme et ses enfants, il sombre peu à peu dans la dépression. Un film bouleversant, inspiré de la propre histoire du réalisateur, qui dénonce la misère et la détresse dans laquelle sont plongé·e·s les agriculteurs·trices d'aujourd'hui.
"Au nom de la terre"
"Au nom de la terre" © 2019/ARTEMIS PRODUCTIONS

"Se poser des questions sur la manière dont on consomme aujourd’hui"

Le 31 mars 1999, le père d'Edouard Bergeon se donne la mort. Devenu plus tard journaliste, Edouard réalise des documentaires, notamment "Les fils de la terre" dans lequel il aborde les difficultés rencontrées par les fermiers pour garder la tête hors de l'eau. Ce documentaire attire l'attention du producteur Christophe Rossignon, né lui aussi dans une famille d'agriculteurs. "N’eût été cette rencontre avec Christophe, jamais ce film n’aurait existé", explique Édouard Bergeon à La Presse.

Imprégné par l'envie de rendre hommage à sa famille, le réalisateur souhaitait également avec ce film éveiller les consciences des spectateurs·trices sur notre système d'alimentation : "Ce sont nos paysans qui nous nourrissent et remplissent les assiettes devant nous. J’espère que les spectateurs qui sont des consommateurs se poseront des questions sur la manière dont on consomme aujourd’hui pour sauver nos paysans et notre planète qui brûle. On a juste besoin de retrouver les agriculteurs qui sont au bout du chemin au lieu d’aller chercher des produits qui sont fabriqués au bout du monde et où on ne sait pas comment ils sont fabriqués", comme il l'explique au Huffington Post.

On ne sait pas si son message a été compris, mais il a en tout cas été entendus par 2 millions de spectateurs·trices lors de sa sortie en salles. Une audience impressionnante pour un premier film bouleversant.

Séance VIP : Au nom de la terre, lundi 15 novembre à 20h40 sur La Une.

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