"En Belgique, il n'y a pas de formation pour devenir distillateur, c'est un métier très protégé et très contrôlé. Si quelqu'un veut ouvrir une brasserie, il peut s'exercer chez lui dans sa cuisine. Tandis qu'on ne peut pas distiller en amateur. C'est aussi pour ça qu'il y a très peu de distilleries qui ouvrent, très peu de personnes peuvent s'y aventurer sans avoir fait de formation."
Distillateur, une profession d'autodidactes ? En grande partie : après avoir touché à la chimie et à la biologie au cours de ses études, Maximilien Hayet apprend par lui-même les secrets du rhum et du gin, et se lance dans leur fabrication.
Pris de passion pour la conception de ces alcools, il décide de faire de cette occupation son métier. Une entreprise de longue haleine. “On a ouvert le 1er août mais ça faisait deux ans et demi qu'on travaillait sur le projet, parce qu'ouvrir une distillerie ça ne se fait pas en une semaine." Sans compter la crise sanitaire, qui n'a pas facilité leur organisation : “Le covid, ça nous a réellement ralentis, on a perdu quelques mois assez précieux.” Mais le succès semble être au rendez-vous pour cette distillerie qui distribue ses produits dans plusieurs dizaines de points de vente en Wallonie et à Bruxelles.