Le prix des carburants a augmenté de près de 70% depuis une semaine au Liban ; une augmentation en lien avec une nouvelle réduction des subventions étatiques, dans un pays privé de devises étrangères à cause d’une crise bancaire et monétaire profonde. D’ailleurs, le pays connaît de sérieuses pénuries d’essences depuis des mois.
Les prix des carburants ont en réalité bondi en deux mois de temps, depuis le début des réductions de subventions octroyées par la Banque centrale libanaise aux nombreuses importations de denrées de premières nécessité, dont le pays a besoin.
Cette dernière augmentation risque de se répercuter encore sur toute l’économie et, entraînera une hausse des prix dans le pays touché par l’hyperinflation. Avec la crise, les prix dans les supermarchés augmentent quasiment de semaine en semaine, en raison d’une dépréciation de la livre libanaise que rien ne semble enrayer.
Ces hausses de prix et ces pénuries de carburant, touchent l’ensemble de la chaîne de production et de distribution de l’eau embouteillée, explique le quotidien francophone L’Orient Le Jour.
Car, dans un pays privé de fourniture d’électricité en continu – à peine quelques heures par jour de courant sont assurées par la compagnie publique Electricité du Liban, ce sont les générateurs et les groupes électrogènes qui pallient l’absence de courant. Et dans les usines d’embouteillage d’eau potable, ces générateurs sont essentiels pour le pompage de l’eau, et pour la fabrication de bouteilles en plastique. Pas seulement : comment par ailleurs faire parvenir les bouteilles aux supermarchés et aux ménages, si les distributeurs ne peuvent pas acheter de l’essence ?