Et de onze ! L’air de rien, disque après disque, Giovanni Antonini poursuit avec constance son intégrale des 107 symphonies de Haydn avec en point de mire 2032, l’année du tricentenaire de la naissance du compositeur. Ce onzième volume (les dix premiers viennent d’ailleurs d’être réunis en un coffret qui sort parallèlement) a été enregistré avec l’Orchestre de Chambre de Bâle (une des formations que dirige le chef italien et qui se partage l’entreprise avec le Giardino Armonico) et porte un titre qui fleure bon la mode et un chic un peu suranné.
On l’aura deviné : sur ce Au goût parisien, on trouvera certaines des six "symphonies parisiennes", composées par Haydn en 1785 et 1786 pour le public éclairé du Concert de la loge olympique : la première, n° 82 en ut majeur dite "L’Ours" pour le fameux rythme de danse qui marque son dernier mouvement, et la dernière, la n° 87 en la majeur. Mais y figurent aussi la symphonie n° 2 en ut majeur, la première symphonie de Haydn publiée à Paris, ainsi que la n° 24 en ré majeur, la première dont on sait avec certitude qu’elle a été jouée dans la capitale française.
Quatre symphonies interprétées avec soin, vigueur et authenticité, et donc quatre-vingts minutes de musique : un menu chargé qui ne permet forcément pas d’ajouter, cette fois, des œuvres d’autres compositeurs. Mais le reste des traditions de la série est respecté : l’approche thématique bien sûr, mais aussi les belles photos de l’Agence Magnum qui illustrent le livret.
CD Alpha/Outhere