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Au coeur de "Petrouchka" de Stravinsky, le "picasso de la musique classique"

Jean-François Zygel

© Christophe Abramowitz

Ce mardi 6 avril, nous commémorions les 50 ans du décès d'Igor Stravinsky. A cette occasion, pour lui rendre hommage, La Trois et Musiq3 vous proposent de voir Les clés de l'orchestre de Zygel, consacré à Petrouchka.

Petrouchka de Stravinsky est une musique à la fois simple et foisonnante, triviale et raffinée, évidente et mystérieuse, populaire et savante. Jean-François Zygel nous ouvre les pages de cette partition particulièrement cinématographique, pour la décortiquer avec sa maestria habituelle ! 

Dans les années 1910, trois ballets vont rendre célèbre Stravinsky dans le monde entier et en faire la coqueluche de la vie parisienne : L’Oiseau de feu en 1910, Le Sacre du printemps en 1913, et entre les deux Pétrouchka, qui est donné pour la première fois le 13 juin 1911 au Théâtre du Châtelet par les Ballets Russes. Les Ballets russes, est cette troupe de danseurs créée par Diaghilev en 1907, composée des meilleurs éléments du théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg.

Décor pour la production originale de Petrouchka en 1911 par Alexandre Benois.
Décor pour la production originale de Petrouchka en 1911 par Alexandre Benois. © Tous droits réservés

Stravinsky commence par composer une pièce pour piano et orchestre, presque comme une récréation… Avec l'aide de son ami Diaghilev, il transforme l'oeuvre pour orchestre en un ballet divisé en quatre tableaux. Tout se passe pendant une fête populaire, un carnaval. Petrouchka, mélange russe de notre Pierro et de Polichinelle, tombe amoureux d'une ballerine. Mais elle est éprise d'un troisième personnage le Maure, et éconduit le Pantin. A la fin du ballet, le Maure tue Petrouchka dont le fantôme continue de hanter la fête.

Le chorégraphe de l’Oiseau de Feu, Fokine, se charge de la chorégraphie, et c’est à Nijinski qu’est confié le rôle de Petrouchka. Au Châtelet en 1911, le succès est énorme.

L’œuvre est écrite pour 12 bois, 11 cuivres, percussions, piano, harpe, célesta... et toutes les cordes ! Elle se divise en plusieurs scènes, en plusieurs tableaux. Elle mélange les arts : chanson, cirque, marionnette, danses populaires… et utilise les techniques du cinéma : la juxtaposition et le fondu enchaîné. En résulte une énergie et une féérie rare qui changera à jamais le langage de la musique !

Avec l’Orchestre Philharmonique de Radio France, Jean-François Zygel nous offre les clefs de cette partition : mélange d’agressivité et de poésie, de familiarité et de candeur, de bonne humeur et de mélancolie.

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