Quatre suspects encore en vie des attentats en Catalogne sont arrivés mardi matin au tribunal de Madrid où ils devraient être inculpés, le juge devant déterminer quel rôle ils ont joué dans ces attaques qui ont fait quinze morts.
Driss Oukabir, Mohammed Aalla, Mohamed Houli Chemlal et Salh El Karib sont les seuls survivants de la cellule djihadiste de douze membres que la police tient pour responsable des attentats de Barcelone et Cambrils, à 120 km plus au sud. Les huit autres ont été tués.
Les fourgons de la Garde civile transportant les quatre survivants de la cellule djihadiste sont arrivés peu après 8H00 (6H00 GMT) au tribunal, a constaté l'AFP.
Un juge de l'Audience nationale, après les avoir interrogés, doit déterminer quelles charges il retient contre eux. Lundi soir, la police avait annoncé que "les douze objectifs principaux [étaient] détenus ou morts", après quatre jours d'une traque qui a maintenu sur le qui-vive toutes les forces de l'ordre espagnoles.
En cavale depuis les attentats de jeudi en Catalogne (nord-est de l'Espagne) revendiqués par le groupe djihadiste Etat islamique (EI), le conducteur présumé de la camionnette qui a fauché les piétons à Barcelone a finalement été tué lundi par la police à Subirats, petit village au milieu des vignes, à 50 kilomètres à l'ouest de la capitale catalane.
Younès Abouyaaqoub, un Marocain de 22 ans qui a grandi en Espagne, tenu pour responsable de la mort de quatorze des quinze victimes des attentats, a été abattu après avoir crié "Allah est grand". Ses empreintes digitales ont confirmé son identité.
Plusieurs témoignages le situaient dans cette région lundi après-midi, après la diffusion d'un avis de recherche avec photos le qualifiant d'homme dangereux.
"Ici, il y a pas mal de maisons de travailleurs saisonniers abandonnées, c'est facile de se cacher", confiait à l'AFP Arnau Gomez, 24 ans, qui habite à un kilomètre de là où l'homme a été tué.
L'enquête continue: des liens avec la Belgique?
La police catalane précise toutefois qu'elle continue à enquêter sur les connexions des terroristes, "en Espagne et ailleurs": la Belgique est probablement visée, puisque l'imam soupçonné d'avoir radicalisé les jeunes auteurs a séjourné en Belgique dans la commune de Machelen, près de Bruxelles "entre janvier et mars 2016".