Selon le patron de la police judiciaire fédérale, François Farcy, le véhicule recherché dans la région frontalière avec la France a finalement été intercepté. Plus tôt dans l'après-midi ce mardi, une auto avait été indiqué comme suspect par un témoin et suivi par la police à partir du péage de Cambrai. Le véhicule, une Citroën Xsara verte immatriculée en Seine-Saint-Denis, a en fait forcé une barrière de péage à vive allure. Trois personnes étaient à bord.
L'automobiliste a quitté l'autoroute à Crespin. Les forces de police perdent un moment sa trace. Le véhicule a ensuite forcé un barrage à Quiévrechain à la frontière franco-belge pour remonter ensuite sur l'autoroute vers Paris. Un hélicoptère des forces de l'ordre a alors été appelé en renfort. Finalement, le véhicule est intercepté peu avant 17h00, il y a à son bord une personne et ce n'est pas Salah Abdelslam.
Alerte maximale
Du côté belge, toutes les forces de police locales sont mobilisées, la police boraine, celle des Hauts-Pays, mais aussi la police fédérale du Hainaut, l'alerte est maximale, la vigilance totale. On recherche un véhicule ou un ou des individus. Certains témoins contactent les forces de police et disent avoir vu ici ou là quelqu'un qui ressemblait au suspect numéro un, à l'homme recherché par toutes les polices européennes.
Interpellation en France
La personne qui a été interceptée à bord du la Citroën vers Paris n'était donc pas Salah Abdelslam. Les forces de police belges et françaises échangent leurs informations et l'alerte belge a été levée vers 17h00. Les services de police restent cependant très vigilants car trois personnes avaient été signalées a bord de ce véhicule, une seule a été interceptée. Qui sont les 2 autres et où sont-ils ?
Cette poursuite démarre donc à Cambrai et est née de l'appel d'un témoin qui dit avoir reconnu le suspect Salah Abdeslam au volant du véhicule "suspect". Salah Abdeslam, on l'apprend dans la journée disposait d'un night-shop à Quiévrain. Sa participation dans ce commerce frontalier est attestée par la présence du nom de Salah Abdeslam sur les documents de la société dont il a démissionné comme gérant en même temps que son frère Abderhamane fin septembre.