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Attentats de janvier 2015 à Charlie Hebdo : "Je ne suis pas un terroriste", en appel, le principal accusé clame son innocence

Un gendarme français marche devant le Palais de justice avant le procès en appel des attentats de Charlie Hebdo, lorsque des membres du magazine satirique français ont été tués par des tireurs djihadistes en janvier 2015, à Paris, le 12 septembre 2022. De

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Par Belga, édité par Marie-Laure Mathot

Ali Riza Polat, rejugé à Paris pour complicité dans les attentats de janvier 2015 contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher, a de nouveau clamé son innocence jeudi, au dernier jour de son procès en appel.

"Je ne suis pas un terroriste", a déclaré le Franco-Turc de 37 ans dans ses derniers mots à la cour d’assises spéciale avant qu’elle ne se retire pour délibérer.

L’accusation a requis mardi à son encontre la réclusion criminelle à perpétuité, avec une période de sûreté de 22 ans, pour son rôle "central" dans les préparatifs des attentats qui ont fait 17 morts entre les 7 et 9 janvier 2015, dont la fourniture d’armes aux djihadistes.

"On m’accuse de choses, je ne les ai pas faites, mais je ne me plains pas, je ne pleure pas. Si j’avais fourni les armes, j’aurais assumé", a affirmé Ali Riza Polat, large carrure dans un sweat-shirt blanc.

Perpétuité… J’ai tué personne moi. Je suis pas Coulibaly.

"J’aime l’argent, le trafic d’armes ça rapporte pas", a encore dit l’accusé qui a reconnu au cours des débats avoir récupéré un sac d’armes "pourries" à l’été 2014, tout en assurant qu’elles n’étaient pas destinées à Amedy Coulibaly, mais à un "braquage".

"Prenez votre décision, c’est tout. Mais perpétuité… J’ai tué personne moi. Je suis pas Coulibaly", a lancé Ali Riza Polat avant de se rasseoir.

Il avait été condamné en première instance en décembre 2020 à trente ans de réclusion criminelle pour complicité des crimes commis par Amedy Coulibaly et par les frères Saïd et Chérif Kouachi.

Lors d’attaques concertées il y a près de huit ans dans les locaux de l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, à Montrouge (Hauts-de-Seine) et dans un supermarché cacher de l’est parisien, ils avaient ciblé la liberté d’expression, les forces de l’ordre et la communauté juive, créant un électrochoc en France.

Seuls deux des onze accusés condamnés à l’issue du premier procès avaient fait appel.

"Je sais qu’aujourd’hui, c’est ma dernière chance. J’en ai conscience, ça me tétanise", a souligné Amar Ramdani, 41 ans, rejugé aux côtés d’Ali Riza Polat depuis le 12 septembre.

L’accusation a requis la peine maximale de vingt ans de réclusion criminelle, dont deux tiers de sûreté, pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, à l’encontre de cet autre proche de Coulibaly, qui a martelé lors de l’audience n’avoir "rien à voir avec les armes" et avec "le terrorisme".

"J’aimerais juste pouvoir être entendu. Ça fait huit ans que je répète la même chose. C’est la vérité", a assuré Amar Ramdani, "usé" par cette affaire.

Le verdict est attendu dans la soirée.

Sur le même sujet : Archive JT (16/12/2020)

Verdict Charlie Hebdo

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