"Le risque zéro n'existe pas" : le constat de la police fédérale ou de la STIB sur le risque d'attentat est froid mais bien réel. Ni le métro, ni l'aéroport ne sont devenus des forteresses depuis les attaques du 22 mars 2016. Et pour cause : dans un système de transport ouvert comme le métro ou un hall des départs d'aéroport, il est impossible de garantir la liberté du voyageur, qui va et vient, et une sécurité totale qui nécessiterait des contrôles approfondis des voyageurs et de leurs effets personnels. Ceci dit, les mesures de sécurité ont néanmoins été renforcées.
De la vigilance et de la coopération
Ce qui a changé, c'est avant tout la vigilance. Plusieurs couches de vigilance qui s'additionnent les unes aux autres pour réduire le risque: personnel de sécurité supplémentaire, caméras de surveillance HD, formations à la détection de comportements déviants, patrouilles de chiens détecteurs d'explosifs, dispositifs anti-voitures bélier. De nombreuses mesures sont visibles par tout un chacun. Les autorités assurent qu'il en existe d'autres dissimulées.
Dans le métro, les comportements suspects sont traqués soit sur le terrain par plus de 200 agents de sécurité engagés expressément après 2016, soit via les caméras de surveillance. Une numéro d'appel, le 1707 a été ouvert à la STIB pour les voyageurs. Les conducteurs sont équipés de radios personnelles pour alerter en cas d'incidents. Les stations sont équipées de dispositifs anti-intrusion à l'entrée des stations.
À l'aéroport, plus aucune voiture ne stationne désormais sur l'esplanade devant le hall des départs. Un chien détecteur d'explosifs inspecte également les lieux.
"La sécurité a été renforcée depuis les attentats. L'accent est davantage mis sur les bagages abandonnés puisque les attaques ont été causées par des explosifs dans des valises. Nous sommes maintenant devenus très prudents avec les bagages abandonnés lorsqu’il s’agit de s’en approcher ou de les ouvrir directement. Nous ferons toujours d'abord contrôler par le chien avant l'ouverture manuelle" explique Bo Schampaert, maître-chien explosifs pour la Police fédérale.
Évaluer les moyens en cas d'urgence
À l'aéroport, comme dans le métro, les caméras sont partout. Près de 15.000 pour la STIB. Elles permettent une plus grande réactivité en cas d'incident. Elles sont les yeux qui permettent d'envoyer les moyens nécessaires en cas de problème. Cela va bien au-delà des risques terroristes.