La conversation a été retrouvée sur un ordinateur portable abandonné dans une poubelle de la rue Max Roos, à Schaerbeek. Najim Laachraoui et les frères El Bakraoui, les trois kamikazes du 22 mars, sont à ce moment-là encore cachés à Bruxelles. Ils discutent avec leur responsable resté en Syrie et lui proposent des plans d’actions terroristes.
Parmi ceux-ci : kidnapper des personnalités, "une ou deux têtes", pour demander en échange la libération de "frères et de sœurs" actuellement en prison.
Nous avons pu lire le contenu de ces documents retrouvés dans l’ordinateur appartenant à Najim Laachraoui. Celui-ci cite des noms de personnes qu’il aimerait faire libérer.
Par exemple, Medhi Nemmouche, l’auteur présumé de l’attentat au Musée Juif de Bruxelles. Voilà ce que Najim Laachraoui déclare : "Et en priorité, les frères qui ont travaillé les... tu vois comme Nemmouche et Bakkali tu vois ? Et aussi de demander euh... la libération de certaines sœurs, tu vois ? Louange à Dieu, tu vois ? Ça c'est... ce serait une grosse victoire pour la Dawla (État Islamique)".
Liens entre les djihadistes
Et en effet, si les attaques du Musée juif et du 22 mars ne sont pas directement liées, on sait que Medhi Nemmouche a combattu dans les rangs de l'Etat islamique en même temps que Najim Laachraoui. Ces documents confirment ainsi les liens entre les deux djihadistes. Najim Laachraoui présente en effet Medhi Nemmouche comme un "frère."
En ce qui concerne les personnalités visées, aucun nom n'est cité. Les messages sont adressés à "Abou Ahmed", dont l'identité n'est toujours pas confirmée.
Finalement, ils ne mettront jamais ce projet à exécution. Mais le 22 mars, ils attaqueront l’aéroport de Zaventem, et le métro à la station Maelbeek.