"Innommable", "colère", "lâcheté"… les premières réactions suite à l’attaque au couteau à Nice ce jeudi se multiplient en France mais pas seulement.
L’un des premiers à avoir réagi est Abdallah Zekri délégué général du Conseil français du culte musulman (CFCM). "Je ne peux que condamner avec force la lâcheté de ce geste contre des personnes innocentes", a-t-il déclaré dans un communiqué à l’AFP.
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Que les Chrétiens ne deviennent pas une cible à abattre
La Conférences des évêques de France (CEF), dont la religion est visée dans cette attaque, a qualifié jeudi d’acte "innommable" l’attaque au couteau qui a fait trois morts dans la basilique Notre-Dame de Nice et souhaité que "les Chrétiens ne deviennent pas une cible à abattre".
"Nous sommes émus, très touchés et dans une sorte de sidération devant ce genre d’acte innommable", a déclaré à l’AFP le père Hugues de Woillemont, le porte-parole de la CEF. "Il y a une urgence à combattre cette gangrène qu’est le terrorisme, de la même façon qu’il y a urgence à mettre en place de manière concrète une fraternité dans notre pays", a-t-il ajouté.
La conférence des Évêques de France a annoncé jeudi à l'AFP que le glas sonnerait dans les églises de France à 15h00, en hommage aux victimes de l'attaque au couteau qui a fait trois morts dans la basilique Notre-Dame de Nice.
"Les évêques vont être sollicités dans leurs diocèses pour faire retentir, partout où cela sera possible cette 'cloche des défunts' à 15h00, heure de la mort du Christ, heure symbolique", a indiqué un porte-parole de la CEF.
Au niveau politique, le président du Parlement européen, David Sassoli, appelle à s'"unir contre la violence et ceux qui cherchent à inciter et à répandre la haine".
Un solidarité internationale
La Turquie, en pointe contre la publication de caricatures du prophète en France, a elle aussi "fermement" condamné cette attaque "sauvage", et exprimé sa "solidarité avec le peuple français". Ce terme de "solidarité" a également été adopté par la chancelière allemande Angela Merkel, tout comme le président du conseil Européen Charles Michel: "Toute l'Europe est avec vous", a insisté l'ancien Premier ministre belge. Dans un tweet en français, le Premier ministre britannique se déclarait lui "sous le choc" après cette "attaque barbare".
Les chefs d'Etat et de gouvernement des 27 Etats membres de l'UE ont entamé jeudi soir leur réunion virtuelle consacrée à la pandémie de Covid-19 avec une pensée pour les victimes des "attaques terroristes en France". Vers l'entame de la vidéoconférence, les dirigeants sous la présidence de Charles Michel ont publié une déclaration commune via laquelle ils condamnent les violences de la même journée, "qui représentent autant d'attaques envers nos valeurs communes".
Nous condamnons
Le président américain Donald Trump a exprimé jeudi sa solidarité avec la France après une attaque meurtrière au couteau dans une église de Nice, dénonçant des "attaques terroristes" inacceptables. "Nous sommes de tout coeur avec les Français. L'Amérique est aux côtés notre plus vieil allié dans ce combat", a-t-il tweeté.
En France, le Conseil français du culte musulman a lui aussi tenu à "condamner avec force cet attentat terroriste", appelant les musulmans de France à annuler toutes les festivités de la fête du Mawlid prévues pour ce week-end, "en signe de deuil et de solidarité avec les victimes et leurs proches".
La République islamique a condamné "fermement" l'attaque au couteau qui a fait trois morts jeudi dans une basilique en plein coeur de Nice, dans le sud-est de la France. "Nous condamnons fermement l'attaque terroriste d'aujourd'hui à #Nice", a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, sur Twitter.
Barbarie
Du côté des politiques, les termes étaient plus martiaux, comme chez les anciens présidents Nicolas Sarkozy et François Hollande, qui ont tous deux dénoncé un acte de "barbarie" et appelé à une "détermination sans faille" et au "sang-froid" face au "terrorisme islamiste".
"Trop c'est trop, il est temps maintenant que la France s'exonère des lois de la paix pour anéantir définitivement l'islamo-fascisme de notre territoire", a accusé de son côté Christian Estrosi, le maire de Nice.