La Turquie dénonce "un attentat commis contre l'humanité"
En Turquie, le ministre du Tourisme et de la Culture Omer Celik a réagi sur CNN Türk en dénonçant "une attaque lâche". "C'est un attentat commis contre l'humanité. Cette attaque aura d'importantes répercussions en politique et dans les sociétés du monde entier", a-t-il déclaré avant d'ajouter qu'il rejetait "tout amalgame entre l'islam et cette lâche attaque".
"On ne peut pas défendre l'islam avec un tel massacre. Cette attaque a pour objectif de renforcer la perception négative à l'égard des étrangers et des musulmans dans le climat actuel qui règne en Europe où l'islamophobie et le racisme montent", a-t-il dit.
David Cameron: "Nous nous tenons aux côtés du peuple français dans le combat contre le terrorisme"
Le Premier ministre britannique David Cameron, le premier à réagir, a condamné l'attaque terroriste "révoltante" perpétrée mercredi contre le siège de l'hebdomadaire satirique, et exprimé sa solidarité avec la France. "Les meurtres commis à Paris sont révoltants. Nous nous tenons aux côtés du peuple français dans le combat contre le terrorisme et pour la défense de la liberté de la presse", a déclaré M. Cameron sur son compte Twitter.
Les Européens dénoncent tous d'une même voix
Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a condamné un "acte intolérable et une barbarie". "Je suis profondément choqué par l'attaque brutale et inhumaine qui a frappé les locaux de Charlie Hebdo. C'est un acte intolérable, une barbarie qui nous interpelle tous en tant qu'êtres humains et Européens", a réagi Jean-Claude Juncker, cité par un communiqué.
Une minute de silence sera par ailleurs observée jeudi à 10h45 devant le Parlement européen à Bruxelles en hommage aux victimes. "Au nom du Parlement européen, j'exprime mes condoléances aux familles et aux proches des victimes de l'acte terroriste perpétré contre la rédaction du journal Charlie Hebdo, à Paris, a déclaré son président Martin Schulz. Nous sommes profondément choqués par ce crime insupportable, par ce coup porté contre nos sociétés civilisées et nous condamnons cette violence. Nous, Européens, ne céderons jamais sur les valeurs de liberté de la presse et d'expression, de tolérance et de respect mutuel que cette attaque a voulu remettre en cause."
Le chef du groupe libéral-démocrate et ancien Premier ministre belge Guy Verhofstadt a lui évoqué "notre 11 septembre".
La chancelière allemande Angela Merkel a également condamné l'attaque, se disant "bouleversée" par cet "attentat abominable", dans un communiqué. "Cet acte horrible est non seulement une agression contre la vie des citoyennes et citoyens français" mais "aussi une attaque que rien ne peut justifier contre la liberté de la presse et d'opinion, un fondement de notre culture libre et démocratique", a affirmé la chancelière.
Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a exprimé sa consternation. "Cet acte de terrorisme odieux et lâche nous affecte tous", a-t-il affirmé dans un communiqué. "Les Pays-Bas sont aux côtés de la France."
Sur son compte Twitter, le Premier ministre luxembourgeois Xavier Bettel s'est dit "consterné suite aux évènements qui se sont produits à Paris ce matin. Nos pensées vont aux victimes et à leurs proches".
Dans le sud de l'Europe, Le gouvernement espagnol a condamné mercredi un "acte terroriste vil et lâche" et défendu la liberté de la presse comme "un droit fondamental".
Le président du Conseil italien Matteo Renzi a quant à lui exprimé sur Twitter son "horreur" et sa "consternation" ainsi que sa "totale proximité avec le président Hollande en ces moments tragiques." "La violence perdra toujours contre la liberté", a-t-il conclu.
Barack Obama "prêt à collaborer", John Kerry exprime en français sa solidarité
Outre-Atlantique, la Maison Blanche a condamné "dans les termes les plus forts" l'attaque contre les locaux du journal satirique. "Toute la Maison Blanche est solidaire des familles de ceux qui ont été tués ou blessés dans cette attaque", a déclaré Josh Earnest, porte-parole du président américain Barack Obama, sur la chaîne MSNBC. "De hauts responsables de la Maison Blanche sont en contact étroit avec leurs homologues français (...). Les États-Unis sont prêts à collaborer avec les Français pour les aider à mener l'enquête", a-t-il ajouté.
Le secrétaire d’État John Kerry a lui exprimé, en français, la solidarité des États-Unis à l'égard de la France. Il a voulu s'"adresser directement aux Parisiens et à tous les Français pour leur dire que tous les Américains se tiennent à leurs côtés". Le chef de la diplomatie américaine, dont une partie de la famille est française et qui est un habitué de Paris, a exprimé "l'horreur, la colère et la condamnation de ce terrible acte de violence".
"Nous sommes également solidaires de votre engagement dans la bataille, la lutte, contre l'extrémisme et de votre détermination à protéger la valeur qui fait si peur aux extrémistes et qui a toujours uni nos deux pays: la liberté", a poursuivi John Kerry. "Aucun pays ne sait mieux que la France que la liberté a un prix parce que c'est en France que de nombreux idéaux démocratiques ont vu le jour", a encore lancé le ministre, rendant encore hommage aux "libertés d'expression et de la presse".