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"Astérix & Obélix : l'Empire du Milieu", une énorme promotion car "c'est un peu panique à bord"

La Semaine des 5 Heures

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L'Astérix de Guillaume Canet a bénéficié d’une campagne de promotion dantesque en France. Derrière le budget colossal accordé au film se cachent de nombreux enjeux... et qui semblent défavorables au réalisateur.

À moins de vivre reclus au fond d'une grotte, vous avez sûrement été informés de la sortie du nouveau volet cinématographique d'Astérix et Obélix, réalisé par Guillaume Canet.

Hugues Dayez explique pourquoi ce film fait l'objet d'une si large campagne promotionnelle : "J'ai vu le film dans une très grande salle avec énormément de monde. Quand vous avez 1h50 d'un film où personne ne rit, cela devient sinistre. C'est ce qui est en train de se passer : je suis persuadé qu'il y a eu des projections privées avec à peu près le même effet, parce qu'on ne peut pas provoquer les rires (...) C'est donc un peu panique à bord : depuis un mois, même plus, on voit le pauvre Guillaume Canet qui n'a pas l'air dans son assiette et qui à mon avis dort très mal parce que 65 millions d'euros (de budget), même si ce ne sont pas les siens, il y a quand même Jérôme Seydoux derrière (NDLR : le président de Pathé). C'est un film politique parce que Seydoux a dit : 'Pour sauver le cinéma français, on ne va faire que des grosses machines, il faut arrêter avec ces petits films d'auteurs de gauche'".

Résultat, selon le critique cinéma, Jérôme Seydoux a sûrement sollicité les patrons des chaines télévisées françaises pour faire front commun face aux blockbusters hollywoodiens comme Avatar 2, afin de faire marcher ce film car il n'y avait déjà "aucun film français en 2022 dans le top 10".

Un "Astérix" n'est plus la poule aux œufs d'or

Sachant que les derniers Astérix étaient "à peine rentables", la grosse erreur de la production a été de percevoir ce film comme la poule aux œufs d'or. D'autant plus que le prix des productions explosent et que la situation des cinémas a changé depuis l'ère post-covid : "pour faire sortir les familles, c'est aussi un investissement. On sent donc que tout le monde est très nerveux".

Et les premières critiques de la presse écrite ne sont pas tendres, ce qui rend Hugues Dayez pessimiste : "On dit souvent les critiques aboient et la caravane du marketing passe. Je n'en suis pas très certain".

Le matraquage marketing ne s'arrête pas là pour tenter de sauver le navire pointe-t-il : "On est dans l'ère du mensonge absolu : quand Guillaume Canet vient flatter les spectateurs et journalistes belges en disant : 'Angèle m'a épaté, elle est vraiment une grande actrice', c'est impossible de dire cela. On ne peut pas dire de quelqu'un est une grande actrice parce qu'elle a dit trois répliques du style 'tu me boudes Obélix' (...) À cela s'ajoutent les pages gossip. Il y a Marion Cotillard qui joue Cléopâtre dedans et on sait que le couple Cotillard Canet a explosé".

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