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Assiste-t-on à une épidémie de cancers à Fernelmont?

Une habitante de Fernelmont dénonce l'existence de 9 cancers dans sa rue

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Par François Louis

Une habitante, atteinte elle-même d’un cancer, interpelle les autorités communales. Selon elle, les pesticides épandus dans les champs seraient responsables de nombreux cas. Nos confrères de L’Avenir Namur relataient mercredi plusieurs décès à Fernelmont liés au cancer.

Qu’en pensent les scientifiques ? Bien sûr, les pesticides, c'est mauvais pour la santé. Personne ne le conteste, mais est-ce qu'ils sont susceptibles pour autant de favoriser le cancer chez les gens qui vivent à la campagne, dans une maison au bord d'un champ ?

Le directeur médical de la Fondation contre le cancer, Didier Vandersteichel, répond avec prudence. "A ma connaissance, ce lien n’est pas démontré scientifiquement. Ce n’est pas une raison pour dire qu’il ne faut pas s’en préoccuper. Je suis bien d’accord que nos aliments doivent être indemnes de tout résidu, quel qu’il soit. Mais, à ma connaissance, il n’y a pas d’évidence scientifique solide en dehors de cas très particuliers auprès d’agriculteurs et de viticulteurs (des gens qui sont en contact direct et régulier – avec des fortes doses – de produits toxiques)."

Plusieurs cancers dans le même quartier, comme cela semble être le cas à Fernelmont, cela peut s'expliquer par d'autres facteurs, comme par exemple l'hygiène de vie, le tabac, l'alcool, l'alimentation, mais aussi l'âge. Dans nos sociétés vieillissantes, le cancer est malheureusement une maladie très fréquente. A 70 ans, une personne sur trois est concernée.

Une étude doit être menée à Fernelmont

Jean-Claude Nihoul, le bourgmestre de la localité a bien reçu la lettre de Marie-Thérèse et y donnera suite. Cette dame, habitant la commune depuis sa naissance souffre aujourd'hui d'un cancer du sein après s'être déjà battue contre un cancer du rein. Elle a répertorié sur plusieurs années une vingtaine de cas de cancers et de malades immunes dans sa rue. Neuf personnes sont décédées, onze en souffriraient encore.

Des chiffres non vérifiés mais pris en compte par la commune. La province de Namur ne disposant pas d'outils adéquats, c'est la Région wallonne qui se chargera d'élaborer une enquête. Il s'agira d'analyser le profil des personnes malades, de vérifier également leurs antécédents et la proximité avec les champs.

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