Depuis l'assaut du Capitole du 6 janvier 2021, plus de 870 personnes ont été arrêtées et une centaine ont écopé de peines de prison. Mais, jusqu'ici, personne n'avait été reconnu coupable de "sédition".
Ce chef d'inculpation, qui émane d'une loi adoptée après la guerre de Sécession pour réprimer les derniers rebelles sudistes, implique d'avoir planifié l'usage de la force pour s'opposer au gouvernement. Il se distingue de l'insurrection, au caractère plus spontané.
Pendant le procès, les procureurs ont montré que les Oath Keepers avaient acheté des armes et des équipements de combat, et les avaient stockés dans un hôtel. Le Jour-J, casqués et équipés de tenues de combat, ils étaient entrés dans le Capitole, en formation de combat.
Stewart Rhodes était resté à l'extérieur, mais selon les procureurs, il avait dirigé ses troupes avec une radio "comme un général sur le champ de bataille".
A la barre des témoins, reconnaissable à son cache-oeil noir, il a nié "avoir planifié" cette attaque et a soutenu que la "mission" des Oath Keepers était d'assurer la sécurité de la manifestation convoquée par Donald Trump pour dénoncer des "fraudes électorales" (dont l'existence n'a jamais été établie).