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Assassinats de civils dans l’est du Congo : la Belgique condamne fermement

Des drapeaux de la République démocratique du Congo sont entourés de bougies à Beni, le 7 décembre 2022, lors d’une veillée de prière en mémoire des victimes des troubles en cours dans l’est du pays. Au moins 131 civils ont été tués par les rebelles du M2

© Sébastien KITSA MUSAYI / AFP

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Par Belga, édité par Marie-Laure Mathot

La Belgique "condamne dans les termes les plus fermes" l’assassinat d’un grand nombre de civils à Kishishe et Bambo, dans la province du Nord-Kivu en République démocratique du Congo, ont indiqué vendredi les Affaires étrangères dans un communiqué.

Au moins 131 civils, dont 17 femmes et 12 enfants, ont été exécutés arbitrairement par balle ou à l’arme blanche fin novembre dans deux villages de l’est de la RDC, selon une enquête préliminaire de l’ONU, rendue publique jeudi, qui accuse la rébellion du M23. Les autorités de Kinshasa avaient évoqué lundi un bilan d’environ 300 morts dans le village de Kishishe, dans la province du Nord-Kivu.

La Belgique demande que les enquêteurs internationaux puissent effectuer leur travail et poursuivre leur enquête. "Les auteurs de ce massacre ne pourront rester impunis, que ce soit par la justice nationale ou internationale, saisie par la RDC", précise le communiqué.

La Belgique répète par ailleurs son soutien aux efforts diplomatiques en cours dans la région, notamment les processus de Nairobi et de Luanda.

"La feuille de route agréée à Luanda doit être mise en œuvre sans délai, dans tous ses aspects, y compris par le M23. Il est donc indispensable, pour la stabilité de la région, que toutes les parties impliquées fassent désormais preuve de retenue et que toute collusion ou coopération avec tous les groupes armés actifs dans l’Est de la RDC cesse immédiatement et durablement", ajoutent les Affaires étrangères.

Le Rwanda, voisin oriental du Congo, est accusé de soutenir le mouvement de rébellion M23. Le communiqué vise nommément le pays qui est appelé "à cesser toute assistance au M23 et à continuer d’utiliser tous les moyens à sa disposition pour le persuader à se réengager dans un processus de désarmement, de démobilisation et de réintégration communautaire". Il pointe aussi du doigt les FDLR, mouvement essentiellement hutu constitué par certains auteurs du génocide des Tutsis en 1994 au Rwanda, qui serait soutenu par les autorités congolaises selon Kigali. "La Belgique appelle par ailleurs à cesser toute relation, intentionnée ou pas, entre toute autorité congolaise et les FDLR", dit encore le communiqué.

La Belgique insiste enfin sur l’importance de l’accès humanitaire aux populations civiles.

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