Le 18 juillet 1991, à 7h25, André Cools et sa compagne Marie-Hélène Joiret quittent leur appartement de Cointe, sur les hauteurs de Liège. Ils se dirigent vers leur voiture garée sur le parking. Des coups de feu retentissent.
André Cools est froidement abattu par deux tueurs à gage. L’ancien ministre d'État socialiste était une figure politique incontournable en Wallonie, qui compte autant d'amis que d'ennemis. L'enquête a été longue et difficile. Elle a duré plus de dix ans. Guerre des juges et des polices, guerres politiciennes,... Chacun voit en l'autre un incompétent ou un traître.
En 2003, Richard Taxquet, secrétaire particulier d’Alain Van der Biest, qui fut le bras droit d’André Cools, mais aussi Pino di Mauro, le chauffeur du ministre, seront condamnés à 20 ans de prison. Alain Van der Biest, un "fils spirituel" d'André Cools, se suicide dans sa maison d'enfance quelques jours avant son procès. Pour certains, il a emporté avec lui les clés du mystère...
Marie-Hélène Joiret, la compagne d’André Cools, raconte : "Pendant qu’André mettait sa veste sur le siège arrière, je suis montée dans la voiture. Et puis, j’ai entendu des détonations. J’étais à peine sortie de la voiture que le tueur m’a tiré dessus. On a su plus tard que l’arme s’était enrayée donc il n’a pas pu continuer à me tirer dessus. Mais, j’ai vraiment eu la sensation que c’était mon tour".
Deux balles tuent André Cools. Une autre blesse grièvement sa compagne. Qui a tué André Cools et pourquoi ? L'Heure H plonge dans l'enquête qui démontra que la mafia se confondait dans le milieu politique.