Ne cherchez plus le futur ambassadeur du cyclisme belge et wallon dans le peloton. Chez Lotto Soudal on l’affirme, le successeur de Philippe Gilbert est déjà connu. " Le prochain talent à éclore sera peut-être Arnaud De Lie " affirme John Lelangue manager de la formation belge qui a déjà prouvé son expertise dans l’éclosion des talents noirs-jaunes-rouges. Après Bjorg Lambrecht et Florian Vermeersch entre autres trouvailles, l’équipe Lotto Soudal mise cette fois sur un jeune luxembourgeois ultra-prometteur.
Arnaud De Lie n’a que 19 ans mais déjà un parcours impressionnant. Champion de Belgique et vainqueur de " La Philippe Gilbert " chez les juniors, l’ancien vététiste de Lescheret a rapidement convaincu ses patrons de lui donner sa chance. " Lorsqu’on voit sa première année chez les espoirs l’an dernier, il a commencé à gagner directement " souligne John Lelangue. Un patron qui n’a donc pas hésité à faire grimper son poulain chez les pros dès cette année. " Je pense que l’on a un beau talent dans la maison mais on ne va pas lui mettre trop de pression ". Un message bien reçu par le principal intéressé. " Cette première année, c’est pour apprendre " martèle le jeune homme avant de préciser d’emblée : " mais s’il y a une possibilité de gagner il faudra la prendre. C’est aussi pour gagner que l’on fait du sport ".
A Altea, où se déroule le stage hivernal de l'équipe Lotto Soudal, les caméras traquent évidemment Philippe Gilbert à l'aube de sa 20ème et dernière saison mais la petite tignasse bouclée d’Arnaud a déjà du mal à se cacher et quitte à prendre les premiers rôles c’est au sprint que le jeune homme se voit briller. " A l’avenir, je me vois plutôt gagner dans des sprints massifs qu’au terme d’une échappée. J’ai amélioré mon sprint la saison dernière et je progresserai encore cette année. Dès mon premier stage avec les pros en décembre, Caleb Ewan m’a proposé de travailler mes sprints avec lui. Cela me permet de voir mes capacités face au plus grand et de travailler mes défauts ". Avec le meilleur sprinteur du plateau comme mentor, l’élève De Lie apprend vite et ne se laisse pas trop impressionner par les cadors qui l’entourent. " Il faut un peu de temps d’adaptation mais maintenant je sens tout doucement qu’ils deviennent mes équipiers et pas des vedettes que je regarde à la télé ".