Certains des manuscrits de la mer Morte, collection de textes millénaires incluant le plus ancien texte biblique en hébreu, ne viennent pas du désert où ils ont été retrouvés, conclut une étude rendue publique mardi sur l'ADN de fragments de ces parchemins.
Les 900 manuscrits retrouvés entre 1947 et 1956 dans les grottes de Qumrân, au pied de la mer Morte, en Cisjordanie occupée actuelle, sont considérés comme l'une des plus importantes découvertes archéologiques de tous les temps car ils comprennent des textes religieux en hébreu, en araméen et en grec, ainsi que la plus ancienne version de l'Ancien Testament connue.
Les documents les plus anciens remontent au 3e siècle avant Jésus-Christ et le plus récent a été rédigé en l'an 70, au moment de la destruction du second Temple juif par les légions romaines.
De nombreux experts pensent que les manuscrits de la mer Morte ont été écrits par les Esséniens, une secte juive dissidente qui s'était retirée dans le désert de Judée vers des grottes à Qumrân. D'autres pensent toutefois qu'une partie a été cachée par des juifs qui voulaient les protéger des Romains.