Le site de Bellegarde, légèrement en hauteur, a probablement été choisi comme point d’étape par des populations nomades parce qu’il disposait d’une source et qu’il offrait une bonne vue sur les troupeaux de chevaux sauvages traversant la grande plaine de Camargue, en contrebas, ont-ils précisé.
En onze mois de fouilles, en 2016, les archéologues ont mis au jour 100.000 objets en silex taillé (armes et outils), des ossements d’animaux, des coquillages ayant servi de parures, remontant pour certains au début du Magdalénien, il y a plus de 22.000 ans.
Les plus anciennes œuvres connues pour cette culture du Paléolithique, au même titre que les peintures et gravures pariétales de la grotte de Lascaux
Mais le moment le plus émouvant est toutefois survenu par la suite, lorsqu’ils se sont rendus compte en triant et nettoyant les objets collectés que deux petites tablettes de calcaire étaient ornées de gravures de profils de chevaux dont on peut distinguer les yeux, la crinière ou encore la bouche.
Une imagerie "particulièrement rare dans le sud-est de la France et totalement inattendue aux portes de la Camargue", a souligné l’un des préhistoriens responsables du chantier, Vincent Mourre.
Ces gravures "figurent parmi les plus anciennes œuvres connues pour cette culture du Paléolithique, au même titre que les peintures et gravures pariétales de la grotte de Lascaux (Dordogne)", située dans le sud-ouest de la France, a-t-il ajouté.