Le conseil d'entreprise a duré moins de deux heures dans un climat tendu. A l'issue de celui-ci, la fermeture de la phase à chaud de Liège a bien été confirmée.
581 postes supprimés
Les chiffres précis des pertes d'emplois ont été révélés : 581 postes
seront supprimés. Ils se répartissent comme suit : 220 employés et 361
ouvriers ou encore 81 contractuels et 500 engagés à durée indéterminée.
La direction veut éviter les licenciements secs
La direction d'ArcelorMittal a justifié son intention d'arrêter définitivement la phase liquide de Liège par des motifs économiques. Elle précise qu'elle veut éviter les licenciements secs "dans le cadre d'un dialogue social constructif".
"Notre volonté est de minimiser les conséquences sociales des mesures envisagées", a expliqué Joao Felix da Silva, CEO ArcelorMittal Liège, dans un communiqué.
La direction se dit "convaincue qu'il est possible de trouver une solution adéquate pour tout le personnel touché (...) et souhaite établir un calendrier de rencontres".
La fermeture n'aura aucune incidence sur la capacité de production d'ArcelorMittal ou sur sa part de marché en Europe, a encore signalé la direction. Elle précise que "les clients continueront à être fournis de manière tout à fait régulière".
"Liège cumule trop de désavantages structurels"
La direction d'ArcelorMittal a confirmé à la presse son intention de fermer définitivement la phase à chaud de la sidérurgie liégeoise. "La reprise du marché n'est pas celle que nous avions prévue, et on n'estime pas de retour de la demande d'acier en Europe avant 6 ou 7 ans", explique Joao da Silva, CEO ArcelorMittal-Liège, pour justifier la décision de l'entreprise. "Le site de Liège a un handicap: il nous coûte 50 euros par tonne plus cher que les autres sites d'ArcelorMittal."
Joao da Silva souligne également que la concurrence est difficile, en raison des importations. "Il n'y a plus assez de volume dans le marché de la BD Nord pour faire tourner tous les hauts-fourneaux."
Il ajoute que la politique d'arrêt et de redémarrage ne peut pas être appliquée sur le long terme pour des raisons économiques, sociales et techniques. "Les analyses montrent que la phase liquide de Liège est celle qui, au sein de l'Europe du Nord, cumule le plus de désavantages structurels qu'il est impossible de compenser."
La direction précise quelles activités sont concernées par un arrêt: l'agglomération, les hauts-fourneaux d'Ougrée et de Seraing, l'aciérie et les coulées continues de Chertal. Les secteurs de la Cokerie, de l'Energie et les départements supports impactés devront être adaptés.
ArcelorMittal compte supprimer 581 postes, qui concernent 220 ouvriers et 361 ouvriers. "Mais nous voulons éviter tout licenciement sec", insiste la direction. "Nous voulons entamer les discussions avec le conseil d'entreprise dans les plus brefs délais pour examiner les mesures d'accompagnement à mettre en place pour limiter les impacts sociaux."
Michel Gretry, Daphné Van Ossel, Caroline Adam et Belga