L’initiative 'Mères au Front – Moeders in de Weer' a été lancée le dimanche de la Fête des Mères et vient renforcer la masse des citoyen.nes qui exigent des alternatives au système actuel et veulent exprimer leurs rêves d’un autre monde pour les générations futures.
Mères au Front - Moeders in de Weer est un mouvement citoyen volontaire inclusif qui inclut tous ceux et celles qui se sentent habités par cet élan maternel désireux de protéger ceux et celles qu’on a mis au monde. Il a été initié par des mères mais est ouvert à toutes et tous.
Ni fleurs ni cadeau…
Mères au front a choisi le jour de la fête des mères pour mener sa première action symbolique.
"Nous ne voulons ni fleurs, ni chocolat, ni brunch : nous voulons une planète habitable. Nous appelons tous les citoyen.ne.s à inonder leurs réseaux des coeurs verts avec leurs rêves d’avenir et ceux de leurs enfants !"
Le jour de la fête des mères a été choisi de façon à se réapproprier le concept en disant : au lieu de tomber dans la consommation, le plus beau cadeau que vous pouvez nous faire, c’est de nous accompagner dans la lutte pour offrir un avenir meilleur à nos enfants et aux générations futures.
"Par ailleurs, le confinement a eu un effet loupe sur la vulnérabilité de la société, des familles, et des femmes en particulier, qui ont davantage supporté la charge mentale et les contraintes liées à la situation", explique Caroline Lesire, coordinatrice d’Emergences et fondatrice de Mères au front Belgique.
Les mères mènent la marche
L’idée est née en mars dernier au Québec, à l’initiative de la militante Laure Waridel. Elle rassemble les mamans qui veulent se mobiliser face aux enjeux de société et d’environnement. Le mouvement est ouvert à tout le monde, comme chez nous.
Le secteur de la santé, les jeunes sont sortis pendant plus d’un an dans la rue, sans grand résultat, maintenant c’est le tour des mères !
Les Mères mènent la marche, mues par l’amour des générations à venir et en quête de " mesures concrètes pour protéger l’avenir des enfants et la vie sur terre ".
Le terme Mères au front remet en avant toute la charge et la force que portent les mères, et tout ce qu’elles portent en elles de désir de changement, de transmission. Les pères sont bienvenus dans le mouvement, ils sont tout aussi porteurs de transmission, ils éprouvent aussi le besoin de 'prendre soin'. Chacun est remis face à ses responsabilités vis-à-vis de la Terre Mère.
Les Mères veulent dénoncer les choses qui ne leur conviennent pas et se reconnecter à l’imagination.
"On a du mal à imaginer nos enfants, nos proches dans un monde où tout ira bien. Or on a besoin de positif pour enclencher des changements individuels et pour lutter pour des changements systémiques. On a besoin d’élan, d’énergie", souligne Caroline Lesire.
Des actions et des propositions concrètes
Mères au front veut amener des propositions concrètes pour ne pas rester sur un constat négatif et inquiétant, mais au contraire pour améliorer les choses. Un manifeste va voir le jour prochainement et des actions seront menées dans les mois à venir.
Les jeunes parents sont très pris par les contraintes logistiques et ont peu de temps pour eux, pour lire, pour s’informer et pour lutter. L’objectif est donc de mener des actions dans lesquelles chacun, chacune pourra se reconnaître et pourra faire entendre sa voix légitime de papa, maman, parrain, marraine, grand-parent… ou de personne concernée par les générations futures.
Les revendications politiques seront par exemple liées à la notion de temps, au congé de paternité, à des formules qui permettent de mieux concilier la vie de famille et le travail.
Mères au front a choisi comme symbole un coeur vert. Le vert pour la planète, puisque c’est un mouvement qui se veut écoféministe. Le coeur parce que le mouvement est porté par l’amour, par la force de l’amour, "même si on est en colère et si on a la rage au ventre", précise Caroline Lesire.
L’indignation face aux changements climatiques, aux problèmes sociétaux, doit nous inciter à nous mettre en mouvement, portés par l’amour que nous portons au vivant, au miracle de la vie.
Il faut garder l’espoir, contribuer aux solutions, apporter des propositions, dire : ça suffit !