Bien que les Pays-Bas et l’Allemagne aient respectivement activé cette semaine les phases d'"alerte précoce" et d'"alarme", il ressort de l’analyse que l’approvisionnement en gaz en Belgique est toujours garanti, indique jeudi le cabinet de la ministre fédérale de l’Energie Tinne Van der Straeten. "La situation n’en demeure pas moins sérieuse. Le risque que les prix augmentent et restent élevés est réel", relève-t-il cependant.
Par rapport à nombre de pays européens, l’Allemagne est très dépendante du gaz russe. Avant l’invasion de l’Ukraine, plus de la moitié des importations de gaz allemand provenaient de Russie. Depuis quelques jours, seulement environ 40% de la quantité normale a été livrée.
La Belgique a été informée de l’intention de l’Allemagne le week-end dernier (18-19/06) de cette possibilité, tout comme elle l’avait été de l’intention des Pays-Bas d’activer la phase d’alerte précoce. Les pays sont en contact permanent et l’impact de ces mesures sur la Belgique est analysé de près, indique le cabinet.
Il ressort de l’analyse que l’approvisionnement en gaz en Belgique est toujours garanti et qu’il n’y a actuellement aucun élément pour déclencher la phase d’alerte précoce. Contrairement à ses voisins, la Belgique n’a pratiquement pas de gaz russe dans ses gazoducs et elle dispose, grâce aux ports de Zeebrugge et Dunkerque, de portes d’entrée importantes pour le gaz naturel.
Cependant, "la situation n’en demeure pas moins sérieuse", prévient le cabinet. "Le risque que les prix augmentent et restent élevés est réel."