Jeudi dernier, l’Organisation météorologique mondiale a confirmé que les huit dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées.
"Il faut que le pétrole reste en terre", a exhorté de son côté la militante équatorienne d’Amazonie de 20 ans, Helena Gualinga, dans un entretien à l’AFP en marge de la réunion du Forum économique mondial. Avec Greta Thunberg et d’autres jeunes militants, elle est l’un des nouveaux visages de la mobilisation contre le changement climatique.
Cette folie relève de la science-fiction
Mais ce n’est pas la direction que prend l’industrie pétrolière, se désole Antonio Guterres : "aujourd’hui, les producteurs de combustibles fossiles et ceux qui les soutiennent continuent de se battre pour accroître la production, tout en sachant pertinemment que leur modèle économique est incompatible avec la survie de l’humanité". "Cette folie relève de la science-fiction", a-t-il martelé.
Plus largement, le secrétaire général de l’ONU a fustigé les engagements climatiques "douteux" ou "obscurs" de nombreuses entreprises sur un objectif de zéro émission de carbone : cela "induit en erreur les consommateurs, les investisseurs et les régulateurs avec de faux récits", et ouvre la porte au "greenwashing".
"Nos engagements climatiques nécessitent l’engagement complet du secteur privé", a-t-il insisté, estimant que "la bataille pour tenir l’objectif de 1,5 degré (de réchauffement climatique) sera gagnée ou perdue au cours de cette décennie".