Anne Schaub est psychothérapeute, elle s’occupe surtout des tout-petits et des enfants. Elle tente, en quelques séances avec la famille, de recréer un lien distendu, quand la mémoire sensorielle a été mise à mal. Elle tente de faire affleurer des parts d’inconscient par des mots.
Elle s’interroge sur comment être de plus en plus préventive, comment agir sur l’enfance immédiatement, puisque les gens viennent avec des histoires blessées à partir de leur enfance. La spécificité de son travail est d’explorer les mémoires traumatiques in utero, de la naissance et de la toute petite enfance.
"C’est très surprenant, parce que l’enfant, quand il rentre dans mon cabinet, c’est comme s’il percevait que j’allais m’adresser à une dimension de lui-même qui n’a pas été approchée, qui n’a pas été reconnue. C’est une dimension profondément inconsciente, puisque les blessures les plus profondes sont les blessures préverbales."
Anne Schaub nous explique en quoi sa pratique a été modifiée pendant les deux ans de crise sanitaire.
Pour elle, le port du masque chez les enfants a entravé l’apprentissage de l’empathie, qui se fait de visage à visage. Elle décrit comment la crise sanitaire a fait apparaître de nouveaux symptômes et comment elle s’emploie à les résoudre.
Réalisation Pascale Tison