"Animals" de Nabil Ben Yadir, un film choc mais important, une claque pour (r)éveiller les consciences

C’est l’histoire de Brahim, un jeune homme de 30 ans, qui prépare l’anniversaire de sa maman. Une maman qui l’aime plus que tout et qui, aussi, se désespère de voir son beau garçon toujours pas marié. D’ailleurs toutes les copines de la maman de Brahim sont d’accord, un aussi joli garçon, ça doit se marier et faire des enfants. Le jeune homme n’est pas contre mais il n’a toujours pas dit à sa famille et à ses proches qu’il est homosexuel. Seul son frère aîné est au courant. Et au nom de la famille, dans le respect de leur religion, l’Islam, son frère lui demande de se taire ! Brahim préfère alors quitter cette soirée. Ce qu’il ne sait pas, c’est qu’il va plus tard croiser de mauvaises personnes, pleines de haine qui vont le battre, le torturer, le tuer…

"Animals" s’inspire d’une histoire vraie, celle du meurtre d’Ihsane Jarfi en avril 2012 à Liège. Et il fallait un excellent réalisateur pour nous la raconter. Nabil Ben Yadir est le réalisateur des "Barons", de "La marche" ou encore d'"Angle mort". Il n’a jamais réalisé deux fois le même film. Il est passé de la comédie au drame historique puis au thriller politique avec une certaine aisance. Dans Animals, il filme la réalité comme personne. Il nous propose ce crime homophobe et raciste comme une claque pour (r) éveiller les consciences. Alors oui c’est violent, très violent même. Mais comme il le dit, " le danger, c’est de fermer les yeux et de dire, ça, on ne peut pas le montrer."

Ce film "Animals" évoque la bêtise de ces hommes qui abandonnent leur humanité pour laisser parler leur inhumanité, leur bestialité. Ce film, il parle aussi, en vrac et dans le désordre, du jugement des autres, de l’immigration, de ces Belges aux origines étrangères tiraillés entre tradition et modernité, de comment vivre son homosexualité, de l’effet de groupe et de cette société violente que nous occupons !

"Animals" est donc un film choc mais important. Un film qui s’adresse aux jeunes et qui est accompagné d’un dossier pédagogique élaboré avec des psychologues pour évoquer, parler, violence, homophobie et effet de groupe.

Briggs est un vétéran de l’armée qui a déjà combattu plusieurs fois au Moyen-Orient. Cabossé par tant de combats, encore psychologiquement traumatisé par ce qu’il a vécu, il est mis hors service. Sauf qu’il aimerait y retourner. Ses supérieurs ne veulent pas car l’ex-soldat est trop fragile. Pourtant, ils lui confient une mission : Briggs doit traverser les Etats-Unis pour amener Lulu, une femelle berger belge Malinois aux funérailles de son maître, un camarade de régiment. Mais Lulu est une chienne militaire qui a été entraînée à tuer. Tout aussi traumatisée que Briggs par autant de combats, elle est instable. Le voyage ne s’annonce pas de tout repos.

"Dog" est le premier film comme réalisateur de l’acteur Channing Tatum ("Step up", "Foxcatcher", "GI Joe"). Lui qui a joué dans des comédies (de potaches), lui qu’on a plus souvent vu déshabillé qu’habillé, il nous propose dans ce film davantage un mélodrame qu’une franche rigolade à la "Turner et Hooch" ou à la "Beethoven", deux classiques du film canin.

Dans cette histoire, Tatum transforme donc une réflexion sur les traumatismes de la guerre en road-trip animalier. Un peu comme si Michael Cimino, le réalisateur de "Voyage au bout de l’enfer", revisitait "L’incroyable voyage" des studios Disney (où l’on suit le retour à la maison d’un golden retriever, d’une chatte himalayenne et d’un bouledogue abandonnés par leurs maîtres) ! Une chose est certaine, le film devrait plaire aux punks à chiens davantage qu’aux punks à chats !

Alors qu’au cinéma, le nouveau Batman incarné par Robert Pattinson cartonne, Nicolas Buytaers vous propose de suivre les aventures de son alter ego féminin. Batwoman est une super-héroïne terriblement badass… et même plus dangereuse que Monsieur Bat.

Dans une ville plus corrompue que jamais, Gotham bien évidemment, des méchants comme la cheffe de gang Alice qui, elle aussi, fait des merveilles dans le grand banditisme, il faut une super-héroïne prête à tout pour imposer la Justice, même à dépasser les limites de la loi. Le tout dans une atmosphère des plus sombres, avec des scènes d’actions efficaces, tout comme ses effets spéciaux. Bref, voilà du thriller et du film noir en puissance mais en version série télé…